mardi 7 janvier 2020

WASHINGTON ENVISAGE DES SANCTIONS ÉCONOMIQUES CONTRE MOSCOU POUR SON SOUTIEN À NICOLAS MADURO

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LE RUSSE VLADIMIR POUTINE ET LE VÉNÉZUÉLIEN 
NICOLÁS MADURO SE RENCONTRENT AU 
KREMLIN À MOSCOU LE 25 SEPT. 2019.
PHOTO MIAMI HERALD
Le représentant spécial américain pour le Vénézuéla estime que la Russie est principalement intéressée par « l’économie pétrolière » du pays sud-américain.
Le Monde avec l'AFP
 PHOTO MANUEL BALCE CENETA
Les États-Unis envisagent d’adopter des sanctions économiques à l’encontre de la Russie pour son soutien croissant au régime du président vénézuélien Nicolas Maduro, a déclaré lundi 6 janvier un haut responsable américain. « Nous étudions de près le rôle de la Russie et nous n’allons pas permettre le niveau de soutien que nous avons vu ces derniers temps sans réagir », a affirmé le représentant spécial américain pour le Vénézuéla, Elliot Abrams.

Les États-Unis ont adopté une série de sanctions contre le Vénézuéla après la réélection en 2018 de M. Maduro lors d’un scrutin présidentiel dénoncé comme frauduleux. M. Abrams, qui n’a pas détaillé la nature des sanctions « envisagées contre des entités et des individus », a précisé que les États-Unis surveillaient avec attention le rôle de la Russie au Vénézuéla.

Selon lui, la Russie est principalement intéressée par « l’économie pétrolière » du Venezuela, alors que le régime de Maduro se montre de plus en plus dépendant de Moscou depuis l’année dernière. « Les compagnies russes opèrent maintenant plus des deux tiers, plus de 70 % du pétrole vénézuélien », a-t-il dit. « Donc le rôle de la Russie augmente en importance. »


Le soutien de la Russie et de Cuba


M. Abrams a admis que Washington avait sous-estimé le soutien reçu par Nicolas Maduro de la Russie et de Cuba, en affirmant que ces deux pays avaient envoyé au Vénézuéla des milliers d’agents de renseignement. L’assistance cubaine et russe « est, je crois, le pilier de soutien le plus important du régime, sans lequel il ne serait plus là », a-t-il ajouté.

M. Maduro « n’a plus que la Russie, Cuba, la Chine et quelques dictatures bizarres à travers le monde, mais il perd le soutien non seulement de la droite et du centre mais aussi celui de la gauche en Amérique latine », a également souligné M. Abrams.

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Les États-Unis ont félicité dimanche le chef de l’opposition Juan Guaido pour sa réélection à la tête du Parlement du Vénézuéla par des élus d’opposition, alors qu’un rival revendique lui aussi le fauteuil de président de cette Assemblée. M. Maduro a, quant à lui, reconnu aussitôt ce candidat rival, Luis Parra, se réjouissant que Juan Guaido ait été « évincé ».

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