mercredi 11 mars 2020

L´ONU EXPRIME SA PRÉOCCUPATION CONCERNANT LES MESURES COERCITIVES PRISES CONTRE LE VÉNÉZUÉLA

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PHOTO VIOLAINE MARTIN
Caracas, 11 mars 2020 (Prensa Latina) La haute commissaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour les Droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a exprimé hier sa préoccupation face aux mesures coercitives unilatérales prises par les États-Unis contre le Vénézuéla.
DESSIN ENEKO LAS HERAS
Lors de la période de session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève, Bachelet a souligné l’impact des sanctions contre le Consortium vénézuélien des industries aéronautiques et des services aériens (Conviasa) et l´entreprise publique des pétroles du Vénézuéla (Pdvsa).

Elle a averti que ces mesures diminuent les ressources du Gouvernement bolivarien consacrées aux dépenses sociales, pour lesquelles plus de 70 % du budget du pays est disponible, comme l’a indiqué la chancellerie vénézuélienne dans un communiqué de presse.

La chancellerie a précisé que les agressions économiques contre le Vénézuéla ont provoqué une chute brutale des revenus pétroliers nationaux, qui sont passés de 42 milliards de dollars en 2013 à seulement 4 milliards en 2018, en plus du fait de la chute des prix du brut.

La haute commissaire de l’ONU a également mis en garde contre l’impact de la stricte surveillance du secteur financier dont souffrent les services publics et la population en général du fait de ces actions punitives contraires à la Charte des Nations Unies.

Bachelet a également salué les efforts déployés par le Gouvernement et divers secteurs de l’opposition pour faire progresser le processus de dialogue national et éviter les affrontements politiques susceptibles de déboucher sur un scénario de violence.

Pour sa part, le représentant permanent du Venezuela auprès de l’ONU à Genève, Jorge Valero, a réitéré le rejet du mécanisme de surveillance de la situation des droits de l’Homme dans son pays, qui n’a pas été efficace et a fait preuve d´ingérence.

À cet égard, le diplomate s’est interrogé sur les défauts méthodologiques et sur l’utilisation d’informations erronées dans la mise à jour orale de la haute commissaire sur la situation au Vénézuéla.

Il a en outre insisté sur la nécessité de préserver la coopération et le dialogue entre le Gouvernement bolivarien et le bureau de la haute commissaire, avec une équipe présente dans la nation sud-américaine et soutenue par tous les organes compétents de l’État.

Valero a précisé que le Mémorandum d’accord conclu entre les deux parties le 20 septembre 2019 avait renforcé la coopération et l’assistance technique dans le domaine des droits de l’Homme.

Le représentant permanent du Vénézuéla a dénoncé le fait que l’administration de Donald Trump applique une stratégie de blocus total contre le Venezuela et a réitéré des menaces d’un blocus naval et d’une intervention militaire dans le pays sud-américain.