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Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, vendredi à Santiago, où les manifestations contre le gouvernement du président conservateur Sebastian Piñera reprennent de la vigueur pour réclamer davantage de justice sociale.
PHOTO AFP
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Alors que des groupes de manifestants, le visage dissimulé, jetaient des pierres et des bâtons sur les policiers, ces derniers ont répliqué en faisant usage de lances à eau et de gaz lacrymogène, a constaté l’AFP.
La circulation a été coupée sur l’avenue principale menant à la place et plusieurs stations de métro ont été fermées.
De violents affrontements avaient déjà eu lieu, dans la nuit de lundi à mardi, entre protestataires et forces de l’ordre, avec des commerces pillés et des barricades érigées sur plusieurs avenues de Santiago. Des troubles avaient également eu lieu dans plusieurs grandes villes du pays.
Selon les autorités, 283 personnes avaient été interpellées et 73 policiers blessés.
Plus tôt vendredi, des lycéens, à l’origine des premières manifestations contre la hausse du prix du ticket de métro, ont également organisé des rassemblements, quelques jours après la rentrée des classes dans l’hémisphère sud. Des heurts ont eu lieu avec la police. Une trentaine de stations de métro ont été temporairement fermées.
Les autorités chiliennes craignent une escalade de la violence dans les semaines à venir, alors que plusieurs manifestations ont été programmées, notamment dimanche, à l’occasion de la Journée internationale des femmes.
Plus de 14 millions de Chiliens sont appelés à se prononcer, le 26 avril, par rapport à la rédaction d’une nouvelle Constitution en remplacement de l’actuelle, votée en pleine dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), une revendication forte des manifestants depuis le début de la contestation.
La crise sociale, la pire depuis le retour de la démocratie en 1990, a entraîné des protestations, des pillages et des incendies, avec un bilan de 31 morts.