vendredi 13 mars 2020

AU CHILI, LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME SE POURSUIVENT, AFFIRME L’ONU

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LA VAGUE DE CONTESTATION A COMMENCÉ LE 18 OCTOBRE DERNIER.
PHOTO CLAUDIO REYES AFP
Santiago de Chile, 13 mars 2020 (Prensa Latina) Au Chili, on ne constate pas de progrès significatifs du gouvernement pour protéger les droits de l’Homme suite aux recommandations faites par l’ONU il y a trois mois, a déclaré l’organisation internationale.

Le représentant pour l’Amérique du Sud du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), Jan Jarab, a déclaré dans une note que des allégations de violations des droits continuaient d’être reçues au Chili.

En décembre dernier, à la suite d’une visite de plusieurs jours au Chili, une commission du HCDH a vivement critiqué l’action des corps répressifs et a recommandé au gouvernement d’élaborer de nouveaux protocoles de police pour garantir le bon usage de la force et protéger les défenseurs des droits de l’Homme, entre autres actions.

Selon Jarab, certaines mesures vont dans la bonne direction, comme le placement de caméras corporelles qui enregistrent les actions des forces de l´ordre, mais il a averti qu’au-delà de cela, le HCDH n’a pas pu constater de progrès significatifs dans la mise en œuvre d’une grande partie des recommandations contenues dans le rapport.

Il a appelé les autorités à redoubler d’efforts pour appliquer effectivement les recommandations du rapport, ainsi que toute mesure visant à garantir le plein respect des droits de l’Homme au Chili.

Il a ajouté avoir reçu des témoignages et des enregistrements audiovisuels récents faisant état d´accidents plus que suspects avec des voitures de police, de passages à tabac par les carabiniers et d’abus d´usage de bombes lacrymogènes ayant de graves conséquences comme des traumatismes crâniens et la perte de la vue.

Il a également exhorté les autorités chiliennes à mener des enquêtes promptes et approfondies afin d’établir la participation et la responsabilité des acteurs et de déterminer leur hiérarchie dans ces violations.

Il a également indiqué qu’il était en contact avec des groupes tels que la Coordonnatrice des victimes de traumatisme oculaire, des brigades de soins primaires lors de manifestations et des organisations de défense des droits de l’Homme dans différentes villes du pays d’Amérique du Sud.
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