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Après une réception à l’hôtel de ville lundi 2 mars 2020, lors de laquelle il s’est vu remettre la citoyenneté de la ville de Paris, l’ancien président du Brésil, accompagné de Dilma Rousseff, a également participé à un meeting de campagne de la candidate de Paris en commun au théâtre du Gymnase.
PHOTO ALAIN JOCARD / AFP
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LULA PREND LA PAROLE EN RECEVANT LE PRIX À PARIS PHOTO INSTITUTO LULA |
Reçu en compagnie de Dilma Rousseff, Lula devait également intervenir lors d’un meeting organisé par la tête de liste de Paris en commun au théâtre du gymnase.
« Le juge Moro était condamné à me condamner »
« Le juge Moro [devenu ministre de la Justice de Jair Bolsonaro] était condamné à me condamner », a notamment déclaré Lula dans une salle des fêtes de la mairie de Paris comble, devant de nombreux membres de la communauté brésilienne de Paris enthousiastes et acquis à sa cause. « J’ai choisi de me rendre à la police fédérale plutôt que de m’exiler, car prouver mon innocence était plus important que ma liberté », a-t-il également fait valoir.
« J’ai la certitude que je n’ai pas eu droit à un procès mais à une avalanche de mensonges, avait déclaré l’ancien syndicaliste au quotidien suisse Le Temps, dans une interview publiée dimanche 1er mars 2020. Face à cette farce politique, nous nous tournons – avec tout le respect dû aux institutions brésiliennes – vers un forum international pour garantir nos droits. Le Brésil en est un État signataire et devra respecter ses décisions », estimait-il.
En tournée en Europe
De Paris à Berlin en passant par Genève, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a saisi le comité des droits de l’homme de l’ONU pour démontrer son innocence, effectue une tournée européenne pour faire entendre sa voix.
Ouvrier métallurgiste de profession, Luiz Inácio Lula da Silva a notamment participé à la fondation du Parti des travailleurs (PT), mouvement d’inspiration socialiste. Président de la République du Brésil de 2003 à 2011, il est connu pour avoir mis en place des politiques sociales inédites, et amélioré la situation économique du pays.
Alors qu’il est soupçonné de corruption et de blanchiment d’argent, Dilma Rousseff le nomme en 2016 ministre de la Maison civile, mais cette nomination controversée est suspendue par la justice. En 2018, il est condamné en appel à 12 ans de prison pour corruption dans l’affaire Petrobras. Alors qu’il est désigné candidat du PT à l’élection présidentielle de 2018, pour laquelle il est donné favori, il est emprisonné et déclaré inéligible. Il est condamné en 2019 dans une autre affaire. Il est libéré l’année suivante.
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