L'intendante (préfète) de Santiago, Cecila Pérez, a néanmoins salué le caractère pacifique de la marche, et notamment le comportement des manifestants, qui ont tenté de créer "une chaîne humaine" entre fauteurs de troubles et la police. La manifestation marquait le "Jour de la race", commémorant la date "néfaste" selon les indigènes de l'arrivée de Christophe Colomb aux Amériques en 1492. Elle était menée surtout par les organisations mapuche, principale minorité indienne, représentant 6% environ des 17 millions de Chiliens, dans le sud.
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Isolina Paillal, dirigeante d'une des principaux collectifs mapuches, Meli Wixan Mapu, a qualifié la date d'arrivée de Colomb de "début du génocide des peuples indigènes des Amériques", et a dénoncé les gouvernements chiliens successifs pour considérer les Mapuches comme "une décoration". Elle a réclamé de l'Etat l'abrogation de la Loi antiterroriste, datant de la dictature (1973-1990) et récemment amendée, et la libération "des prisonniers politiques mapuches", en référence aux militants condamnés pour une vague de violences en 2008-09, ponctuée d'occupations de terres et heurts avec la police.