mardi 2 mars 2010

Des militaires ont commencé à distribuer de l'aide au Chili après le séisme

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Une morgue a été improvisée dans le gymnase municipal de Constitución pour que les victimes puissent être identifiées par leurs proches. Photos AP
L'armée et la police "ont déployé tous les effectifs dans les régions du Maule et du Bio Bio, contribuant aux opérations de contrôle, d'ordre public et de sécurité, mais aussi à la distribution de l'aide, de vivres et d'eau, à l'installation d'hôpitaux de campagne, au rétablissement des communications et au fonctionnement d'un pont aérien", a-t-elle expliqué.
La directrice du Bureau national des urgences (Onemi), Carmen Fernandez, a déclaré pour sa part que "le réseau de distribution est opérationnel et le gros de l'aide a commencé". Selon Mme Fernandez, les premiers 5.000 logements d'urgence devaient être distribués dans la journée.
A Concepcion, deuxième ville du pays, des soupes populaires commençaient à s'organiser, des camions-citernes d'eau alimentaient certains quartiers et des camions d'aide étaient en train d'être déchargés.
A Constitucion, ville côtière de la région du Maule, à 300 km au sud de Santiago, deux hélicoptères de l'armée ont atterri avec environ 2,5 tonnes d'aliments, thon en conserve, sachets de thé, caisses de laits, selon des images de la télévision chilienne.
"L'aide est arrivée", a déclaré à l'AFP sur place le lieutenant Montenegro. "Il y a de l'eau, des vivres, des vêtements".
Plusieurs camions militaires et un semi-remorque remplis d'aide circulaient en ville, tandis que des particuliers et des ONG offraient des centaines de vivres à des sinistrés.
Devant le quartier général de l'armée, d'autres sinistrés faisaient la queue en attendant le début de la distribution de l'aide officielle.
Beaucoup portaient des masques pour ne pas respirer l'odeur de mort dans la ville, dont certains des quartiers ont totalement disparus.
Des militaires et plongeurs ont commencé dans la zone sinistrée les opérations de recherche des disparus, environ 250 personnes, selon un chiffre préliminaire.
Une morgue a été improvisée dans le gymnase municipal pour que les victimes puissent être identifiées par leurs proches.
A l'intérieur, une dizaine de cadavres gisaient dans des housses grises ou dans des cercueils. A l'extérieur, une liste des personnes décédées était affichée sur le mur.