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Ville de Dichato. Juan Eduardo López
“C‘était horrible. Trois minutes interminables. Et puis la vague, raconte un rescapé. Ces voitures étaient sur le parking, et maintenant elles sont là. Elle se sont faites complètement retourner”.
“Tout ce qu’ils nous envoient c’est l’armée, comme pendant les 17 ans de dictature. Ce tremblement de terre est peut-être pire que la dictature militaire”, réagit une habitante de Constitucion.
Les jours passent et les Chiliens réalisent que le raz-de-marée a été plus dévastateur que le séisme. L’eau pénétrant jusqu‘à 2 kilomètres à l’intérieur des terres. A la lumière de ce constat, la polémique enfle. Accusées d’avoir sous-évalué le risque, les autorités font leur mea culpa. A un journaliste qui lui demande si la marine est responsable de beaucoup de morts, l’amiral Edmundo Gonzalez répond “Nous asumons notre part de responsabilité. Je le dis en toute honnêteté. Nous en sommes profondément désolé”.
Des excuses qui paraissent bien inutiles pour les proches des victimes. Parce qu’il est trop tard, parce qu’ils ont autre chose à penser. “J’ai dû identifier le corps de ma fille, explique une jeune femme. Elle est morte à côté de moi. La maison toute entière nous est tombée dessus. Nous sommes de Santiago du Chili, nous étions en vacances ici pour l‘été. Et des membres de ma famille sont morts…”
Tous les corps des disparus ne pourront pas être retrouvés, mais les recherches devraient se poursuivre pendant quelques jours encores, si ce n’est davantage. Car en plus des villes à l’intérieur des terres, ce sont plus de 200 kilomètres de côtes que les secouristes doivent passer au peigne fin.