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LE GÉNÉRAL AUGUSTO PINOCHET ET DES À L'OCCASION DE LA FÊTE NATIONALE,
SANTIAGO DU CHILI (1973).
PHOTO CHAS GERRETSEN
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- Premières exécutions : des centaines de personnes sont fusillées sans sommation tout de suite après le putsch, et les jours suivants pendant l'état de siège et le couvre-feu. Le Chili a vécu des très longues années sous l'état de siège et un ensemble de mesures d'exception qui ont permis les exactions de la soldatesque.
- « Caravane
de la mort » : en
octobre 1973 près d'une centaine de syndicalistes, des militants et de dirigeants de gauche détenus
sont enlevés et exécutés par une unité militaire surnommée la « Caravane de la mort ». C'était la première brigade volante d'extermination de la dictature de Pinochet.
- Assassinat de Prats : le prédécesseur de Pinochet à la tête de l'armée, le général Carlos Prats, est assassiné en exil à Buenos Aires avec son épouse dans l'explosion d'une bombe placée dans sa voiture le 30 septembre 1974.
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DÉTENUS POLITIQUES A LA PRISON DE CALAMA, AU NORD DU CHILI, EN OCTOBRE 1973. PARMI EUX, 26 ONT ÉTÉ EXÉCUTES LE MÊME MOIS PAR LA « CARAVANE DE LA MORT ». |
- Assassinat de Prats : le prédécesseur de Pinochet à la tête de l'armée, le général Carlos Prats, est assassiné en exil à Buenos Aires avec son épouse dans l'explosion d'une bombe placée dans sa voiture le 30 septembre 1974.
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LE 30 SEPTEMBRE 1974 LE GÉNÉRAL CARLOS PRATS -RESTÉ FIDÈLE À LA CONSTITUTION CHILIENNE ET AU PRÉSIDENT ALLENDE-, MOURRAIT AVEC SON ÉPOUSE, DÉCHIQUETÉS PAR LA BOMBE PLACÉ PAR LA DINA DE PINOCHET, DONT ENRIQUE ARANCIBIA CLAVEL ÉTAIT L’AGENT À BUENOS AIRES.
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Attentat contre Leighton : le
dirigeant démocrate-chrétien Bernardo Leighton,
ex-vice-président du Chili en exil en Italie, est grièvement blessé en 1975 à Rome avec sa femme
par les tirs d'un inconnu. Le département extérieur de la DINA a eu recours à un groupuscule néofasciste italien pour cibler le couple à Rome.
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Assassinat de Letelier : l'ex-ministre
des Affaires étrangères socialiste, dirigeant de l'opposition en exil, Orlando Letelier, est tué à Washington le 21 septembre 1976 avec sa secrétaire Ronnie
Moffit dans l'explosion de sa voiture, piégée par les services secrets chiliens
(DINA).
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- Les
fours de Lonquén : découverte
le 30 novembre 1978 des cadavres de 14 paysans, enterrés dans les fours à chaux
d'une mine abandonnée à l'ouest de Santiago.
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LES FOURS À CHAUX DE LONQUÉN, UN DES PREMIERS CHARNIERS CLANDESTINS DE LA DICTATURE CHILIENNE MIS À JOUR EN 1978 - PHOTO LUIS NAVARRO |
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Affaire Fernández : le
dirigeant démocrate-chrétien du syndicat des transporteurs, Mario Fernández López, meurt sous la torture le 18 octobre 1984 dans un quartier secret de la CNI (les services secrets ayant succédé à la DINA).
Les agents ont essayé de maquiller le crime en accident, et selon leurs dires, l'opposant démocrate-chrétien se serait tué en se cognant contre le mobilier du site de détention, ou serait mort d'une crise cardiaque.
Les agents ont essayé de maquiller le crime en accident, et selon leurs dires, l'opposant démocrate-chrétien se serait tué en se cognant contre le mobilier du site de détention, ou serait mort d'une crise cardiaque.
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Affaire Tucapel: le syndicaliste social-démocrate Tucapel Jiménez, dirigeant
national des employés publics est retrouvé égorgé dans son taxi en février 1982,
près de Santiago. Ce crime a été une opération du service d'intelligence de l'Armée de terre, destinée à terroriser les appareils syndicaux alors en recomposition, et à décourager la population civile de la contestation politique.
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CLOTARIO BLEST, FIGURE HISTORIQUE DU SYNDICALISME ET DES REVENDICATIONS DES TRAVAILLEURS DU CHILI, PORTE LE CERCUEIL DU SYNDICALISTE TUCAPEL JIMÉNEZ, FÉROCEMENT ASSASSINÉ EN FÉVRIER 1982. |
- « Les
Egorgés » : le
sociologue José Manuel Parada, le professeur Manuel Guerrero et le dessinateur
Santiago Nattino, membres du Parti communiste (PC) interdit, sont découverts
égorgés le 30 mars 1985.
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UNE MANIFESTATION DE COMMÉMORATION DES MORTS TRAGIQUES DES TROIS MILITANTS ÉGORGÉS EN MARS 1985. ILS SONT CONSIDÉRÉS DES MARTYRS DE LA DÉMOCRATIE AU CHILI. |
- « Les
Brûlés » : le
jeune photographe Rodrigo Rojas, récemment retourné d'exil aux États unis, meurt brûlé vif et l'étudiante Carmen Gloria Quintana est grièvement blessée le 2 juillet 1986, après avoir été aspergés d'essence
par une patrouille militaire sous le commandement du capitaine Pedro Fernández Dittus.
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RODRIGO ROJAS ET CARMEN GLORIA QUINTANA, JEUNES MANIFESTANTS BRÛLÉS VIFS EN 1986. PHOTOS RODRIGO ROJAS ET ALVARO HOPPE |
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Assassinat du journaliste José Carrasco: rédacteur en chef international de
l'hebdomadaire de gauche Análisis, Carrasco est abattu de plusieurs rafales de
mitraillette le 8 septembre 1986, au lendemain d'un attentat du Front patriotique Manuel Rodriguez (FPMR, groupe armé lié au PC) contre Pinochet,
ayant provoqué la mort de cinq membres de son escorte.
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JOSÉ CARRASCO TAPIA, JOURNALISTE DE GAUCHE
FROIDEMENT ASSASSINÉ EN SEPTEMBRE 1987
- « Opération Albanie » : des agents de la C.N.I. —la Centrale nationale d’informations, la Gestapo de Pinochet—, abattent le 15 et le 16 juin 1987 douze membres du Front Patriotique Manuel Rodríguez.
Selon la version officielle, ils sont morts lors d'affrontements avec les forces de sécurité à Santiago. Comme dans d’autres cas, il s’est avéré par la suite qu’il s’agissait d’exécutions froides et délibérées, la plupart des victimes avaient été préalablement arrêtées et soumises à torture dans le quartier central de la C.N.I. Les jeunes ont été transportés ligotés et blessés sur les deux sites d’exécution, où les affrontements ont été mis en scène.
Cette opération d’extermination est connue comme le « massacre du Corpus Christi ». Les sbires visaient alors à décapiter le FPMR, fer de lance de la résistance à la dictature, et à venger sa tentative de tyrannicide échouée en septembre 1986.
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COUVERTURE DE LA REVUE CAUCE N°113, RENDANT COMPTE DU MASSACRE. SANTIAGO, 22 - 28 JUIN 1987. |
- « Opération Condor » : plan concerté des dictatures sud-américaines pour éliminer leurs opposants y compris en autorisant les services secrets à passer les frontières pour assassiner leurs cibles.
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- « Opération
Colombo » : c'est le nom
d'une grande manœuvre d'occultation des meurtres de masse commis para la dictature chilienne en 1974 et 1975. Ils ont été présentés par le
régime comme des règlements de comptes entre factions de gauche. Pour cette énorme opération d’intoxication, destinée à dissimuler les assassinats collectifs de 119 personnes, la DINA s’est servie d’un vaste réseau de complicités avec ses homologues de plusieurs pays. C’était la mise en œuvre de « Condor », le plan commun d’intelligence des appareils répressifs de tout le continent.
Ce réseau a produit pour l’occasion des publications apocryphes, des organes de presse et des faux articles qui ont rendu compte de « purges intestines » au sein du MIR et de la mouvance de gauche, pendant lesquelles les militants se seraient entretués au Brésil et en Argentine.
Ce réseau a produit pour l’occasion des publications apocryphes, des organes de presse et des faux articles qui ont rendu compte de « purges intestines » au sein du MIR et de la mouvance de gauche, pendant lesquelles les militants se seraient entretués au Brésil et en Argentine.
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- « Villa
Grimaldi » : nom
d'une prison secrète de la DINA où furent torturés plus de 4.500 opposants au
régime, dont 226 disparurent sans laisser de trace.
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LA VILLA GRIMALDI ÉTAIT UNE GRANDE PROPRIÉTÉ SUR UNE COLLINE DE LA PRÉ-CORDILLÈRE DE LA COMMUNE DE PEÑALOLÉN, À SANTIAGO DU CHILI. CETTE DEMEURE SEIGNEURIALE EST TRISTEMENT CÉLÈBRE POUR AVOIR ÉTÉ DURANT LA DICTATURE MILITAIRE UN DES PLUS IMPORTANTS CENTRES DE DÉTENTION ET DE TORTURE SOUS LE CONTRÔLE DE LA D.I.N.A., LA CRUELLE POLICE POLITIQUE DE PINOCHET. PHOTO CARLOS BORLONE, CHEZ FLICKR. |
- « Affaire des comptes secrets » : ouverts à l'étranger notamment auprès de la banque Riggs de Washington par Pinochet et son entourage et ayant hébergé plus de 27 millions de dollars, non déclarés au fisc chilien.