« Il s’est suicidé chez lui en raison de l’ordre de transfert du centre Cordillera au pénal de Punta Peuco », une autre prison spéciale pour ex-militaires de la dictature, a assuré son avocat Jorge Balmaceda.
« L’état de santé du général Mena était très délicat, il avait besoin d’assistance respiratoire » et « était très affecté du fait qu’il n’allait pas recevoir les mêmes soins de santé à Punta Peuco », a ajouté l’avocat.
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Le transfert des détenus s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche, après la décision du président chilien Sebastian Piñera de fermer le centre pénitentiaire Cordillera et de transférer les détenus à la prison de Punta Peuco, au nord de Santiago, qui jouit également de conditions confortables mais avec un régime plus strict.
Odlanier Mena, ex-directeur de la redoutable Centrale Nationale d’Informations (CNI), les services du renseignement de la dictature de Pinochet (1973-1990) était le seul des 10 détenus à bénéficier d’une permission de sortie.
Mena était condamné par son rôle dans trois assassinats commis dans sa zone de contrôle, dans le cadre des agissements de la « Caravane de la mort », la mission militaire qui sillonna le Chili après le coup d’État du 11 septembre 1973 du général Pinochet, exécutant prés d'une centaine d'opposants.
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Construite en 2005 à Peñalolén, près de Santiago, la prison Cordillera comprend notamment des courts de tennis, des jardins et des salons pour les visites des prisonniers.
Sa fermeture, selon le président Piñera, « satisfait trois principes qui doivent régir toutes les actions du gouvernement : l’égalité devant la loi, la sécurité des détenus et un meilleur et plus efficace fonctionnement de la police du Chili ».
Les responsables des partis de la droite gouvernementale ont critiqué cette décision.
AFP