dimanche 8 septembre 2013

LA COUR SUPRÊME DU CHILI RECONNAÎT SES « GRAVES MANQUEMENTS » PENDANT LA DICTATURE PINOCHET

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LA JUSTICE CHILI. PHOTO JORGE FUICA

DEMANDER PARDON

L'ex-président de la Cour, Milton Juica, a toutefois expliqué qu'une éventuelle demande de pardon avait été examinée, mais qu'il avait été décidé que cette démarche devait se faire de manière « personnelle ».

Mercredi, l'association des magistrats du Chili a, elle, demandé pardon pour avoir failli à protéger les victimes du régime de Pinochet. « L'heure est venue de demander pardon aux victimes, à leurs proches et à la société chilienne », ont dit les juges dans une déclaration inédite.

MANQUEMENT AU DEVOIR DE PROTECTION

« Nous devons le dire et le reconnaître clairement et avec force : le pouvoir judiciaire – et, en particulier, la Cour suprême de l'époque – a manqué à son devoir de garant des droits fondamentaux et de protection des victimes face aux abus de l'Etat », ont également déclaré les juges.

Quelque 5 000 demandes de protection pour les disparus ou les personnes détenues illégalement avaient été rejetées sous la dictature par les tribunaux chiliens, qui prétextaient ne pas avoir d'informations à ce sujet. Entre 1973 et 1990, pendant la dictature de Pinochet, environ 3 200 personnes sont mortes ou ont disparu, selon les organisations de défense des droits de l'homme.