mardi 6 mars 2012

CHILI – PÉRENNISATION DE LA TENSION ENTRE LA POPULATION D’AYSÉN ET LE GOUVERNEMENT CENTRAL

L’APPLICATION DE LA « LOI DE SÉCURITÉ DE L’ETAT » À CAUSE DES BARRAGES MIS EN PLACE SUR LES PRINCIPALES VOIES DE COMMUNICATION CONSTITUERA SEULEMENT UN PROBLÈME SUPPLÉMENTAIRE DANS LA ZONE DE CONFLIT. PHOTO  JUAN EDUARDO LÓPEZ
Dans la note envoyée à l’Agence Fides, on peut lire également d’autres propos de Mgr Infanti : « Je voudrais encadrer toute la situation selon une clef de lecture politique dans le sens où le gouvernement veut donner la preuve de pouvoir gouverner une région qui ne l’est pas actuellement. En ce moment, les autorités n’ont absolument aucun pouvoir dans la région où il existe une totale défiance à leur encontre. Ceux qui commandent en ce moment, ce sont le peuple et ses chefs ». 


LAU MILIEU EN BLEUE,  LE PORTE-PAROLE DU MOUVEMENT SOCIAL PAR AYSÉN, IVÁN FUENTES
Interpellé sur l’arrivée sur zone du Ministre de l’Energie, Rodrigo Alvarez, l’Evêque a déclaré : « Il était venu pour résoudre le problème mais je ne vois pas les pleins pouvoirs avec lesquels il disait être venu. Tout est géré selon une vision politique depuis Santiago par la direction du gouvernement et il me semble – ce que je ne peux confirmer dans la mesure où il n’y a pas de dialogue – qu’il s’agit d’une stratégie dilatoire permettant de prendre encore plus de temps avant de fournir une réponse un peu plus consistante que celle annoncée jusqu’ici aux requêtes de la population d’Aysén. Si l’on a l’intention de résoudre le problème, je ne parviens pas à comprendre pourquoi il n’y a pas la capacité à répondre par la raison et non par la force aux demandes que la région a faite depuis des années ». Selon les dernières dépêches d’Agence, après une réunion urgente au cours de laquelle le Président du Chili a rencontré le Comité politique afin d’évaluer le conflit, le gouvernement central semble avoir l’intention d’appliquer l’Etat d’urgence à la zone. L’application de la « Loi de Sécurité de l’Etat » à cause des barrages mis en place sur les principales voies de communication constituera seulement un problème supplémentaire dans la zone de conflit. Le Mouvement social d’Aysén veut maintenir un blocage partiel jusqu’à ce qu’il voit les résultats des initiatives promues par le gouvernement. (CE) (Agence Fides 05/03/2012)