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DES VICTIMES DE KARADIMA ET DE JUAN BARROS : « NOUS SOMMES HABITUÉS AUX GIFLES DE L'ÉGLISE »
JAMES HAMILTON, JUAN CARLOS CRUZ ET JOSÉ ANDRÉS MURILLO, DES VICTIMES DES ABUS SEXUELS COMMIS PAR FERDINAND KARADIMA. PHOTO AGENCIA UNO |
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« Barros savait ce que Karadima m’a fait. Il était là, il l’a vu », accuse le journaliste Juan Carlos Cruz, une des victimes. Plusieurs responsables politiques se sont indignés de cette nomination qui gêne jusque dans l’épiscopat. « Les demandes des gens sont légitimes », a reconnu le porte-parole de la conférence épiscopale chilienne dont le président, le cardinal Ricardo Ezzati, a fait valoir « un engagement de longue date » pour ne pas assister à l’installation de Mgr Barros.
UNE NOMINATION APPUYÉE PAR LE CARDINAL CHILIEN ERRAZURIZ OSSA
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CATHERINE BONNET, PÉDOPSYCHIATRE FRANÇAISE NOMMÉE DANS LA COMMISSION (CAPTURE ÉCRAN VIDÉO CONSEIL DE L'EUROPE) |
Trouble aussi à Rome dans la Commission pontificale pour la protection des mineurs, établie par le pape pour prévenir la pédophilie et présidée par le cardinal américain Sean O’Malley. « Je suis inquiète, avoue la pédopsychiatre Catherine Bonnet, membre de la commission s’exprimant à titre personnel. Bien que les membres ne puissent se prononcer sur des cas individuels, je souhaiterais rencontrer le cardinal O’Malley et d’autres membres afin de voir comment transmettre nos préoccupations au pape. » L’ancienne victime d’abus en Irlande Mary Collins, de la même commission, a exprimé une incompréhension similaire. Peter Saunders, autre ex-victime, menace même de démissionner.
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« Qui pouvait s’imaginer les agissements du P. Karadima ? », plaide une source proche du dossier à la Curie. La nomination de Mgr Barros, « évêque depuis 1995 » fait-on valoir, a été étudiée par la Congrégation pour les évêques mais surtout appuyée par le cardinal chilien Errazuriz Ossa, l’un des neuf cardinaux-conseilleurs du pape François. Mgr Fernando Chomali, archevêque de Concepcion, a aussi déclaré que le pape, qu’il a rencontré le 6 mars, avait disposé de tous les éléments du dossier. Si le pape confirme la nomination, la réaction du peuple l’affecte. « Un évêque peut toujours démissionner », relève toutefois le cardinal Ezzati.