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JAIME ROLDOS, PRÉSIDENT DE L'ÉQUATEUR, PENDANT UNE CONFÉRENCE DE PRESSE, LE 11 AOÛT 1979 |
La version officielle mise en doute
L'affaire avait été relancée par les autorités en 2013 à la suite d'un documentaire sur les circonstances du décès de l'ancien dirigeant de gauche, mettant en doute la version officielle d'un accident causé par une défaillance technique. Son avion s'était écrasé le 24 mai 1981, un accident dans lequel avaient péri les huit autres passagers, dont sa propre épouse et le ministre de la défense.
Premier président élu démocratiquement en 1979 après le régime militaire au pouvoir durant près d'une décennie, M. Roldos s'était opposé au Plan Condor, nom donné à l'alliance des dictatures d'Amérique du sud (Paraguay, Brésil, Uruguay, Chili, Argentine), tenue pour responsable de milliers de morts et de disparus.
S'appuyant sur des documents déclassifiés de la CIA, l'Agence centrale de renseignement américaine, le procureur général a affirmé que l'Equateur avait participé, malgré la position de M. Roldos, au Plan Condor entre 1978 et 1980. Sa mort pourrait être « un élément du Plan Condor », a-t-il insisté, dans un message publié sur son compte Twitter.