Dans le désert d’Atacama en proie à la sécheresse, les autorités s’étaient même dans un premier temps réjouies de ses pluies, rapporte notre correspondante à Santiago, Laurie Fachaux. Aujourd’hui le bilan est lourd: outre les victimes, 14 000 maisons -souvent en pisé- sont détruites, des routes et des ponts sont coupés et la nourriture et l'essence sont encore rationnées. Parmi les familles touchées par ces destructions, celle de Victor Zamora, un mineur devenu célèbre pour avoir échappé avec 33 de ses camarades au piège d'une mine de la région dans laquelle ils étaient resté bloqués deux mois.
Mais le pire reste peut-être à venir car justement les résidus toxiques des mines de cuivre contenus dans les coulées de boue, pourraient affecter la santé des habitants, et les nappes phréatiques. Concernant l’eau potable, l'Etat a annoncé qu’il faudrait des mois avant un retour à la normale.
Outre une fragilité naturelle due à sa sismicité, le Chili est l’un des pays les plus exposés au changement climatique si l’on en croit le risque de vulnérabilité calculé par un institut de recherche des Nations unies.