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Ce lundi matin, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a exigé des excuses publiques. Le «propos [de François Hollande] est d’une totale bassesse et indigence, indigne d’un président élu aussi par les communistes», a affirmé Pierre Laurent, qui s’est dit «scandalisé». Selon lui, ces dires sont «un aveu» de François Hollande, qui «a décidé de tourner le dos à ses électeurs plutôt que de répondre à leurs urgences sociales». «Nous, nous n’avons pas renoncé», «le Parti communiste des années 70 comme des années 2000, lui, il continue le combat contre la finance», même si «nous avons changé beaucoup de choses».
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N’en déplaise à Pierre Laurent, ces excuses ne sont pas près d’arriver. Interrogé ce matin sur RMC et BFMTV, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a assuré qu’Hollande «a[vait] bien fait la différence entre ce qu’était le tract sur les nationalisations, la fermeture des frontières et contre l’Europe, et ce qui est la nature du Front national qui va sur d’autres terrains et en particulier celui de l’immigration, ce qui n’est pas du tout et n’a jamais été la position du Parti communiste», a-t-il dit. «Mais il y a une analogie sur des terres et des zones anciennement communistes et qui votent aujourd’hui Front national», a-t-il dit, repoussant l’idée d’excuses publiques.
Il faut en effet noter que le président Hollande s’est empressé d’atténuer un peu la comparaison en notant que «le Parti communiste ne faisait pas la chasse aux pauvres, pas la chasse aux étrangers. Le PCF avait encore un certain nombre de principes. Marine Le Pen parle comme le PCF des années 70 mais elle a aussi les références de son père en disant que c’est la faute de l’étranger, de l’Europe».