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SOMMET DES AMÉRIQUES 2015. DESSIN DE PANCHO CAJAS POUR LE QUOTIDIEN CONSERVATEUR EL COMERCIO D'EQUATEUR |
Hormis pour de brèves rencontres informelles, aucun véritable tête-à-tête américano-cubain au niveau présidentiel n'a eu lieu depuis la révolution cubaine de 1959. Barack Obama et Raul Castro s'étaient pourtant déjà serré la main, le 10 décembre 2013, lors des obsèques de Nelson Mandela en Afrique du Sud.
Poignée de main en coulisses
Après un premier échange lors duquel « il n'y pas eu de conversation substantielle », selon un haut responsable américaine, MM. Obama et Castro doivent se rencontrer plus formellement samedi, a précisé Ben Rhodes, conseiller présidentiel adjoint pour les questions de sécurité.
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Au menu de leurs discussions figurera certainement la reprise de leurs relations diplomatiques, qui tardent à se concrétiser malgré trois séries de discussions de haut niveau à La Havane et Washington. Le principal obstacle à la réouverture d'ambassades réside pour l'instant dans la présence de Cuba sur la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme, qui coupe Cuba d'une partie de l'aide internationale.
La Maison Blanche a indiqué que M. Obama n'était « pas encore au stade » de prendre une décision sur ce point, mais n'a pas toutefois pas écarté « une annonce » au Panama. Tour à tour, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon et le pape François ont appelé La Havane et Washington à «surmonter les différences » et « divisions historiques» sur la voie d'un bon voisinage dans la région.
Le temps des « ingérences » américaines est «révolu»
Le Sommet, officiellement consacré à la « prospérité dans l'égalité », devrait se terminer sans déclaration finale, les Etats-Unis refusant d'y voir mentionné un soutien au Venezuela dans sa dispute avec Washington. Depuis plusieurs semaines, M. Obama est la cible de nombreuses critiques de pays latino-américains outrés par sa récente décision de signer un décret qualifiant le Venezuela, principal partenaire économique de Cuba, de « menace » pour la sécurité intérieure des Etats-Unis.
Dans un souci d'apaisement, la Maison Blanche a expliqué qu'elle cherchait à établir « un dialogue direct » avec le Venezuela et M. Obama a voulu souligner vendredi l'avènement d'une nouvelle ère dans les relations au sein de l'hémisphère occidental, assurant que les temps des « ingérences américaines » sur le continent « était révolu ».