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ALICIA LIRA MATUS PRÉSIDENTE DE L'ASSOCIATION DES FAMILLES DES EXÉCUTÉS POLITIQUES. |
« Dieu fait quelque chose d'extraordinaire dans ce pays. Cela n'aurait pas été possible il y a peu », a souligné auprès des journalistes le pasteur anglican Pablo Álvarez à la fin de la cérémonie, fermée à la presse.
Mais aux abords de la prison, une cinquantaine de proches des victimes de la dictature ont manifesté dès l'aube pour exprimer leur rejet d'une telle opération, estimant qu'elle ne vise qu'à obtenir une remise de peine ou une amnistie.
« Nous avons le droit et (le devoir) moral d'être ici pour ne pas permettre ce show médiatique. Nous parlons d'hommes qui ont commis des crimes horribles », a déclaré Alicia Lira, de l'Association des proches d'exécutés pour raisons politiques.
« Personne de ceux que j'ai entendus n'a demandé une remise de peine ou une amnistie », a pour sa part assuré le prêtre catholique Fernando Montes, également présent à la cérémonie.
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LES REPRÉSENTANTS RELIGIEUX APRÈS LA FIN DE LA CÉRÉMONIE PABLO ÁLVAREZ, FERNANDO MONTES ET MARIANO PUGA |
Augusto Pinochet est mort d'un infarctus à 91 ans, en décembre 2006, sans jamais avoir été jugé pour la répression exercée durant son régime, qui a fait plus de 3.200 morts et 28.000 victimes de tortures selon des chiffres officiels.
Les familles soulignent que nombre de condamnés n'ont toujours pas fourni les informations nécessaires pour retrouver les près de 1.000 victimes de la dictature encore portées disparues. Elles demandent aussi la fermeture de la prison spéciale de Punta Peuco, où les conditions de détention sont meilleures que dans le reste du pays.
La justice chilienne a encore 1.184 procédures pénales en cours pour violations des droits de l'homme commises sous le régime Pinochet, selon un rapport annuel de l'université Diego Portales.