ILLUSTRATION ANNA PARINI |
Quelque 2,8 millions de Vénézuéliens travaillent dans le secteur public.
Le président a profité de cette allocution radio-tv pour critiquer l'OEA qui « s'est transformée en un tribunal d'inquisition antivénézuélien (...) avec tous les abus, toutes les vulgarités que nous avons vus ces derniers jours ».
L'OEA a dénoncé lundi une « grave altération » de l'« ordre démocratique » au Venezuela, dans une résolution adoptée par consensus par une vingtaine de pays présents à Washington, où siège l'organisation qui compte 34 membres.
L'OEA s'était réunie en urgence pour examiner la grave crise institutionnelle au Venezuela.
LE PRÉSIDENT VÉNÉZUÉLIEN NICOLAS MADURO, LORS DE LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DU 17E SOMMET DES PAYS NON-ALIGNÉS À PORLAMAR, AU VENEZUELA, LE 17 SEPTEMBRE 2016. |
Le Parlement, dominé depuis décembre 2015 par l'opposition de centre droit au président socialiste, a déclaré que ce recul était insuffisant, estimant que se poursuivait un « coup d'État » voulu par M. Maduro pour renforcer son pouvoir.
Le camp de M. Maduro est engagé dans un bras de fer avec l'opposition antichaviste (du nom de Hugo Chavez, président de 1999 à son décès en 2013) depuis qu'elle a largement remporté les législatives de décembre 2015.
Elle réclame le départ de M. Maduro du pouvoir, des élections anticipées, et, renforcée par la pression internationale, a appelé à descendre massivement dans la rue.
Outre la profonde crise politique en cours, le Venezuela, pays pétrolier qui a connu trois tentatives de coup d'État depuis 1992, est frappé par une pénurie qui concerne 68% des produits de base, et l'inflation y est devenue incontrôlable (1.660% fin 2017, selon une prévision du FMI).