La police fédérale doit s'abstenir «de pratiquer quelconque acte qui modifie la décision collégiale» de condamner Lula da Silva à 12 ans et un mois de prison pour corruption, a ainsi affirmé le juge Joao Pedro Gebran Neto, décidant que l'ex-président devrait rester dans sa prison de Curitiba (sud).
La décision initiale de la cour d'appel précisait que la libération de l'ex-président, incarcéré depuis début avril pour corruption, devait avoir lieu «selon le régime d'urgence en la date d'aujourd'hui, en présentant cet ordre à une autorité policière présente au siège de la Police fédérale de Curitiba».
La justice brésilienne reproche à Lula d'avoir reçu un luxueux appartement en bord de mer de la part d'une entreprise de construction en échange de faveurs dans l'obtention de marchés publics, ce qu'il a toujours catégoriquement nié, invoquant l'absence de preuves et dénonçant un complot visant à l'empêcher de briguer un troisième mandat.
«Je veux juste que la Cour suprême rende justice. Je ne veux aucun bénéfice personnel et qu'elle indique quel crime j'ai commis», avait déclaré Lula le 2 avril à Rio de Janeiro.
Ancien ouvrier, Luiz Inacio Lula da Silva, 72 ans, a présidé le Brésil de 2003 à 2011.