Installation du chilien Iván Navarro, un puits reflète le mot BED à l’infini : nous sommes en effet sur le seuil, prêts à basculer dans l’irréel, l’illusoire. Biennale de Venise 2009.
Le coût global, estimé à 30 milliards -ce qui représente environ 12% du PIB annuel du pays, couvre aussi quelque 7,6 milliards de dollars de production perdue par les dégâts subis par l'appareil productif, et près de 5 milliards de pertes aux assurances, selon le rapport diffusé aujourd'hui.
Les infrastructures de logement, d'éducation et de santé ont été les plus durement affectées, et coûteront le plus à l'Etat, confirme le rapport, avec des réparations nécessaires pour plus de 4.000 établissements scolaires et 62 hopitaux, pour huit d'entre eux de lourds travaux de structure .
En matière de logement, des chiffres globaux d'habitations détruites ne sont toujours pas disponibles. Mais les besoins de logements d'urgence ont été estimés à au moins 70.000 par les réseaux humanitaires sur le terrain, sur lesquels s'appuie en partie le ministère.
Plus de 30.000 tentes sont en cours de distribution et les premières centaines de 40.000 maisonnettes d'urgence ont été livrées, avec l'aide de l'ONG spécialisée "Un techo para Chile" (Un toit pour le Chili) et des ressources d'un Téléthon début mars.
Le gouvernement n'a pour l'instant pas annoncé le débloquage de 110 millions de dollars à titre de premier volet de mesures de reconstruction, visant en priorité écoles, logement, et le marché du travail, la pêche en particulier.
Le président Sebastian Piñera a annoncé "un effort d'austérité" au service de la reconstruction, et des quêtes de financements externe et interne. Une hausse d'impôts, et un prélèvement sur les revenus du cuivre, dont le Chili est premier producteur mondial, ont aussi été suggérés dans la majorité.
Le gouvernement a prédit dans son rapport que la reconstruction devrait à court terme contribuer à créer 20.000 emplois.