A Concepcion, la police informe à l'aide d'un mégaphone qu'un couvre feu est décrété à partir de 21 heures (24 h GMT) jusqu'à 6 heures du matin.
Le ministre de la Défense Francisco Vidal a annoncé le déploiement de "10.000 membres de l'armée et des forces de l'ordre" pour mettre un terme aux pillages qui se déroulent dans de nombreuses villes du pays.
"Nous ne pouvons pas arrêter les gens, certains pillent des magasins parce qu'ils sont affamés. Mais d'autres profitent de la situation pour voler" a déclaré à l'Associated Press un policier sous couvert d'anonymat à Concepcion.
Les pillards ont attaqué un supermarché de quatre étages puis ont dévalisé deux pharmacies devant des policiers impuissants." Nous ne pouvons pas y faire grand-chose, nous sommes complètement dépassés" a reconnu un autre policier, qui n'a pas mangé depuis un jour et demi, comme la plupart de ses collègues.
"Je me sens complètement abandonné. Nous pensons tous que le gouvernement n'a pas pris les mesures nécessaires en temps et en heure pour venir nous secourir" a regretté Eduardo Aundez, professeur d'Espagnol.
A Concepcion, des habitants ont utilisé des tuyaux pour retirer l'essence dans des stations services.
La président de la république Michelle Bachelet a nommé le général Guillermo Ramirez responsable de l'ordre public dans la province.
Madame Bachelet, qui doit quitter la présidence le 11 mars prochain, a annoncé qu'elle s'était mise d'accord avec les directeurs des chaînes de supermarché pour qu'ils distribuent gratuitement des aliments de première nécessité aux habitants.
La maire de Concepcion, Jacqueline Van Rysselberghe, a reconnu que "jusqu'à présent, aucune aide n'était encore arrivée".
Concepcion, deuxième ville du pays, est situé à 115 km de l'épicentre du séisme qui a causé la mort de 708 personnes selon le dernier bilan communiqué dimanche par la présidente de la République. AP