Réunion avec la Troika de l'Union Européenne, José Manuel Barroso et Michelle Bachelet
Photo Alex Ibañez
L'Union européenne devait successivement recontrer les pays de la Commnauté andine, le Chili, les pays membres du Mercosur, le Mexique, les pays centroaméricains et des Caraïbes.
Des accords de libre-échange ont déjà été conclu avec le Mexique et le Chili, ce qui a permis d'augmenter sensiblement les échanges, mais ce n'est pas le cas avec le reste de l'Amérique latine.
Le Mexique, qui a signé cet accord il y a huit ans, a vu ses échanges avec l'UE passer de 19 milliards à 48 milliards de dollars. Ce pays deviendra à partir de samedi "partenaire stratégique" de l'Union européenne, comme c'est déjà le cas pour le Brésil en Amérique latine.
Les choses sont en revanche nettement moins avancées en ce qui concerne les pays de la Communauté andine des Nations (CAN), très divisée entre partisans d'un accord (Colombie et Pérou) et ceux qui y sont opposés (Equateur et Bolivie).
Européens et pays andins sont finalement convenus samedi d'accepter le principe d'une négociation pays par pays, faute d'accord au sein de la CAN. L'UE avait pourtant tenté jusqu'au bout de négocier bloc à bloc, mais les pressions en faveur d'un tel compromis, tant du côté européen que de la CAN, ont finalement eu raison de cette volonté.
"La réunion que nous venons d'avoir avec les représentants de l'Union européenne et les présidents des pays andins a permis de parvenir à une conclusion qui représente un pas en avant fondamental", s'est félicité samedi devant la presse le président péruvien.
La chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero ont tous deux souligné à Lima la nécessité d'avancer avec le Pérou et la Colombie. Cette dernière, alliée des Etats-Unis, a déjà signé un accord de libre-échange avec Washington, mais la Bolivie et l'Equateur, nettement plus à gauche, rechignent à ce type d'accord, y compris avec les Européens.
L'UE souhaite également conclure un accord d'association, comprenant un traité de libre-échange, avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), mais les négociations sont au point mort depuis 2004.
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Premier ministre de Slovénie, Janez Jansa et Michelle Bachelet
Photo Alex Ibañez
Elles dépendent désormais totalement de l'issue du cycle de Doha, les négociations sur la libéralisation du commerce lancées dans le cadre de l'OMC, comme l'a encore confirmé le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson.
Européens et Sud-Américains vont donc se contenter de "confirmer leur engagement à relancer leurs négociations, une fois connu le résultat de Doha", a indiqué à l'AFP Alfredo Chiaradia, secrétaire d'Etat aux Relations économiques internationales et principal négociateur côté argentin.
Le Cycle de Doha que négocient 151 pays de l'OMC a été lancé en 2001 dans la capitale du Qatar et aurait dû être conclu en 2004. Une issue à ces négociations ambitieuses est néanmoins activement recherchée avant la fin du mois de juillet.
Les pays en développement, dont ceux du Mercosur, réclament une réduction des subventions et des barrières douanières agricoles de l'UE et des Etats-Unis tandis que les pays riches demandent aux pays émergents d'ouvrir leurs marchés industriels et des services.
Les dirigeants de l'UE et du Mercosur ont constaté vendredi à Lima la persistance de leurs divergences sur ce point, a reconnu devant la presse la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero Waldner.