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Photo Juan Eduardo López
Le méthanier "Jane Elizabeth" attendait mardi au large de Quintero (110 km à l'ouest de Santiago) des conditions météo favorables pour accoster et décharger sa cargaison dans le terminal de regazification flambant neuf et encore en cours de finition, qui devrait à tourner plein régime fin 2010.
A terme, 10 millions de m3 de gaz par jour seront produits au terminal de Quintero, alimentant le centre peuplé du pays, dont la capitale Santiago (5 millions de personnes). Un terminal similaire se contruit à Mejillones (nord) pour fournir surtout l'industrie du cuivre, dont le Chili est premier producteur mondial.
Ces terminaux de regazification ont été l'un des grands chantiers du Chili depuis que l'Argentine, son seul fournisseur, a commencé à réduire ses exportations de gaz naturel après un pic de 20 millions de m3/jour en 2004.
L'industrie du Chili, qui génère 37% de son électricité à partir de gaz naturel, a du se tourner vers le diesel ou le charbon plus coûteux et plus pollueur.
Le Chili était aussi désireux de s'affranchir du gaz argentin pour une question de coût et de fiabilité. Le Chili estime que les prix argentins ne reflétaient pas le marché, et que l'approvisionnement restait à la merci de coupures de livraison pour cause de pénurie voire de conflit social, comme ce fut le cas à plusieurs reprises en 2006, 2007 ou 2008.
Le Chili prévoit toutefois de garder des liens d'approvisionnement avec le gaz argentin, qui bénéficie d'un réseau de gazoduc servant mieux certaines régions chiliennes que Quintero ne pourra le faire.