Pas plus d’une minute trente. C’était le temps de réponse que chaque candidat avait pour expliquer son programme. Un format qui a obligé les candidats à recourir aux formules publicitaires, balayées les explications, les nuances.
Ce format a aussi empêché tout débat entre les candidats. Les questions abordaient les inquiétudes des Chiliens : la délinquance, la santé, l’éducation.
Chacun a fait ce qu’on attendait de lui. Sebastian Piñera, le candidat unique de la droite, est le grand favori des sondages. Pour ce chef d’entreprise millionnaire, le défi consistait à se montrer proche du Chilien moyen.
Eduardo Frei est le candidat de la coalition au pouvoir depuis 20 ans. Il est deuxième dans les sondages. Il a tenté de récupérer un peu de la popularité de l’actuelle présidente qui bénéficie de 73 % de soutien, en promettant de poursuivre son programme social. Il a critiqué son adversaire de droite pour ses conflits d’intérêts avec le secteur privé.
Marco Enriquez-Ominami (ex-socialiste) est indépendant. Il est le troisième dans les sondages. Cet électron libre a dû rassurer sur ses capacités à gouverner, il a dû aussi convaincre que lui seul incarnait le changement.
Enfin, Jorge Arrate, le candidat d’extrême-gauche, a su utiliser la fenêtre médiatique qui lui était offerte pour mettre sur le tapis les sujets qui fâchent et dont personne ne parle.
Claire Martin