vendredi 25 septembre 2009

Débat télévisé pour les candidats, mais après la série

Jorge Arrate lors du débat télévisé. Photo Álex Moreno

Pas plus d’une minute trente. C’était le temps de réponse que chaque candidat avait pour expliquer son programme. Un format qui a obligé les candidats à recourir aux formules publicitaires, balayées les explications, les nuances.

Ce format a aussi empêché tout débat entre les candidats. Les questions abordaient les inquiétudes des Chiliens : la délinquance, la santé, l’éducation.

Chacun a fait ce qu’on attendait de lui. Sebastian Piñera, le candidat unique de la droite, est le grand favori des sondages. Pour ce chef d’entreprise millionnaire, le défi consistait à se montrer proche du Chilien moyen.

Eduardo Frei est le candidat de la coalition au pouvoir depuis 20 ans. Il est deuxième dans les sondages. Il a tenté de récupérer un peu de la popularité de l’actuelle présidente qui bénéficie de 73 % de soutien, en promettant de poursuivre son programme social. Il a critiqué son adversaire de droite pour ses conflits d’intérêts avec le secteur privé.

Marco Enriquez-Ominami (ex-socialiste) est indépendant. Il est le troisième dans les sondages. Cet électron libre a dû rassurer sur ses capacités à gouverner, il a dû aussi convaincre que lui seul incarnait le changement.

Enfin, Jorge Arrate, le candidat d’extrême-gauche, a su utiliser la fenêtre médiatique qui lui était offerte pour mettre sur le tapis les sujets qui fâchent et dont personne ne parle.

Claire Martin