Secret de fabrication
Malgré une activité saisonnière, Inovfruit parvient à fonctionner six mois par an, traitant même en juillet-août les châtaignes de l'hémisphère sud, acheminées par bateau du Chili, un produit qui ne bénéficie toutefois pas du label bio, précise Romain San Pedro, chargé de communication. Une quarantaine de personnes assurent le tri, le pelage à froid, la cuisson et le conditionnement. Le processus, mis au point par Inovfruit, est gardé secret et ce savoir-faire sera exporté prochainement au Chili. Ilpermet de proposer des châtaignes gardant toutes leurs vitamines et leurs protéines. Le succès de ce produit va croissant, tant sur le territoire national qu'en Allemagne, où la majorité de la production est exportée.
Le soutien aux producteurs est une nécessité pour Inovfruit qui doit faire face à un approvisionnement insuffisant en châtaignes bio. Le projet Castanea silvae devrait permettre la réhabilitation de 10 000 arbres dans la région, pour une production annuelle de 500 tonnes. Si besoin est, l'association de producteurs propose son intervention pour le ramassage.
Castanea silvae est l'un des trois projets retenus à l'échelon national. Élisabeth Mercier, directrice de l'Agence nationale bio, émanation du ministère de l'Agriculture, est venue mercredi à Mussidan rencontrer les responsables d'Inovfruit et redire que l'attribution de cette aide ne doit rien au hasard.