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À cinq semaines de l'élection présidentielle, Sebastian Piñera, l'actuel président, fait face à une situation pour le moins paradoxale. « La situation économique est bonne, mais la majorité sortante ne peut pas en bénéficier », résume Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l'Iris. Principale épine dans le pied de la majorité sortante, l'absence de dialogue social et les nombreuses grèves qui ont éclaté au fil du mandat. Pour un pays dont le revenu par habitant a nettement dépassé 15.000 dollars, les inégalités demeurent béantes, l'éducation présente un coût extrêmement élevé. Les nombreuses manifestations étudiantes pour une réforme du système n'ont pas fait fléchir le pouvoir, pas plus que le mécontentement des Indiens Mapuche ou encore celui des salariés des mines.
Deux femmes pour un fauteuil
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MICHELLE BACHELET (EN HAUT) ET EVELYN MATTHEI |
Michelle Bachelet, ex-présidente (2006-2010), surfe sur une vague de popularité qui la place largement en tête dans les sondages et semble, à moins d'un revirement, assurée de retrouver son fauteuil à la Moneda. Elle fait de la redistribution des richesses, un axe majeur de sa campagne, en proposant notamment une importante réforme fiscale, qui vise à lever quelque 8 milliards de dollars, presque exclusivement destinés à une réforme de l'éducation, avec à la clef la gratuité des études supérieures. Elle veut réintroduire la retraite par répartition et propose un meilleur accès aux soins pour tous.
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COUVERTURE DU LIVRE « FILLES DE GÉNÉRAL » |
Michel De Grandi, Les Echos