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Le référendum du 5 octobre 1988, organisé dans le cadre des dispositions transitoires de la Constitution chilienne de 1980, devait décider de la prorogation au pouvoir jusqu'en 1997 du général Augusto Pinochet.
Contre toute attente, le chef de l'État chilien, auteur du coup d'État militaire du 11 septembre 1973 contre le gouvernement du président socialiste de Salvador Allende, n'obtint que 44,01% de « Oui » contre 55,99% de « Non ».
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SANTIAGO DU CHILI, 1988. DEVANT LA MONEDA, APRÈS LES RÉSULTATS DU PLÉBISCITE EN FAVEUR DU « NON À PINOCHET ». PHOTO CLAUDIO PÉREZ |
La victoire du « Non » déboucha sur une transition démocratique et l'élection d'un Congrès et d'un nouveau président de la République qui entra en fonction le 11 mars 1990.
Mme Bachelet a émis le souhait que le Chili « ne redevienne jamais un pays d'ennemis mais (soit) un pays d'adversaires qui au travers d'un processus électoral, respectent les formes démocratiques pour résoudre leurs différences ».
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VALPARAISO, 1988. DERNIER RASSEMBLEMENT DE LA CAMPAGNE DU PLÉBISCITE « OUI À PINOCHET ». PHOTO ALEJANDRO HOPPE |
Pour sa part, Evelyn Matthei, la candidate unique de la droite chilienne à l'élection présidentielle, a estimé que le « 5 octobre représente un jalon » dans l'histoire politique du pays, un moment où le pouvoir «a été transmis de manière correcte par un gouvernement qui avait tout le pouvoir du monde».
Le film « No » du Chilien Pablo Larrain, lauréat de plusieurs prix internationaux, relate la campagne électorale du « Non » au référendum de 1988.
C'était alors la première fois que l'opposition chilienne avait accès à la télévision après 15 ans de dictature et ces programmes se sont avérés cruciaux pour la victoire du « Non ».