"Le Chili a joué un rôle très important dans la défense des droits de l'homme, mais aussi des processus démocratiques et (...) il ne nous paraît pas correct que l'on puisse perpétrer des actions violentes pour déstabiliser un gouvernement démocratiquement élu", a-t-elle expliqué, évoquant pour la première fois les événements au Venezuela.
Les manifestations qui secouent le Venezuela depuis plus d'un mois ont déjà fait 20 morts et plus de 260 blessés.
La crise politique vénézuélienne a déjà eu des répercussions dans la politique interne chilienne.
Mercredi, le Congrès a ainsi condamné la violence régnant dans les rues de Caracas et demandé la libération des manifestants et des étudiants de l'opposition détenus.
Au sein de la coalition politique qui soutient Mme Bachelet, les opinions à l'égard du président Nicolas Maduro divergent et ont provoqué des divisions entre Chrétiens-démocrates, qui le critiquent avec virulence, et le Parti communiste qui le défend.
Le président Maduro doit assister à la cérémonie d'investiture de la présidente Bachelet aux côtés notamment des présidents du Pérou, de Bolivie, d'Argentine, du Costa Rica, d'Equateur, d'Uruguay, du Mexique, du Brésil et de Colombie.
Après des appels de Sebastian Piñera à respecter les droits de l'homme au Venezuela, le président Maduro a accusé le président chilien sortant d'avoir fait arrêter des milliers d'étudiants chiliens lors des manifestations massives de 2011 à Santiago pour demander une éducation publique de qualité.
La présidente socialiste, qui succédera le 11 mars au président conservateur Sebastian Piñera, a remporté haut la main les élections présidentielles en décembre dernier.