mercredi 12 mars 2014

SALVADOR SANCHEZ CEREN REMPORTE LA PRÉSIDENTIELLE AU SALVADOR

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SALVADOR SANCHEZ CEREN, PRÉSIDENT ÉLU, 
ASSISTE À LA MESSE D'ACTION DE GRÂCE 
POUR SON TRIOMPHE ÉLECTORAL

Un écart infime sépare les deux candidats, qui se sont tous deux proclamés vainqueurs. Les résultats préliminaires créditent Sanchez Ceren, vice-président sortant et ancien commandant de la guérilla marxiste du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN), de 50,11% des voix.

Norman Quijano, candidat de l'Alliance républicaine nationaliste (Arena, droite) et ancien maire de San Salvador, a quant à lui obtenu 49,89% des suffrages, ce qui représente un déficit de seulement 6.634 voix.

Sanchez Ceren, qui avait obtenu 49% au premier tour, le 2 février, a annoncé sa victoire très tard dimanche soir à ses partisans.

"Nous avons remporté le premier tour, nous l'avons emporté à nouveau au terme du second tour. Nous devons poursuivre la lutte contre la pauvreté (...) Le peuple a choisi de poursuivre sur la voie du changement", s'est-il félicité.

Norman Quijano a quant à lui accusé la commission électorale de corruption. "Nous ne tolérerons pas la fraude. Nous sommes convaincus à 100% de notre victoire", a-t-il dit aux siens.

Norman Quijano a axé sa campagne d'entre-deux-tours sur les responsabilités de Salvador Sanchez Ceren au sein du FMLN lors de la guerre civile de 1980-1992, qui a fait 75.000 morts.

Le FMLN, qui s'est mué en parti politique à la fin du conflit, n'a pu décrocher la présidence tant qu'il a été représenté par d'anciens guérilleros. Il a dû attendre 2009 et la candidature du journaliste Mauricio Funes.

Âgé de 69 ans, Salvador Sanchez Ceren, que la droite accuse de suivre l'exemple du gouvernement socialiste du Venezuela, s'est engagé à poursuivre les politiques sociales du président sortant en matière de gratuité des fournitures scolaires et de retraites.

Vingt-neuf pour cent des 6,2 millions de Salvadoriens vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 40% avant l'arrivée au pouvoir du FMLN, selon les chiffres du gouvernement.