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TENTATIVE DE DÉRAILLEMENT |
UN VIETNAM SILENCIEUX
Le plus docile, en tout cas. Oui, bien une marionnette, un pantin dont on tirait les fils via l’ambassade américaine, dans les bureaux de l’administration et des services yankees, ceux des bourses de New York et Chicago, ceux des grandes firmes à qui les télés, vous savez? vendent nos « parts de cerveau disponibles »...
Lucide, le bon docteur Allende savait bien à qui il avait à faire. En témoigne ce discours, prononcé en décembre 1972, à la tribune de l’ONU. À relire et à méditer :
« Le drame de ma patrie est celui d’un Vietnam silencieux. Il n’y a pas de troupes d’occupation ni d’avions dans le ciel du Chili. Mais nous affrontons un blocus économique et nous sommes privés de crédits par les organismes de financement internationaux. Nous sommes face à un véritable conflit entre les multinationales et les États. Ceux-ci ne sont plus maîtres de leurs décisions fondamentales, politiques, économiques et militaires à cause des multinationales qui ne dépendent d’aucun État. Elles opèrent sans assumer leurs responsabilités et ne sont contrôlées par aucun parlement ni aucune instance représentative de l’intérêt général. En un mot, c’est la structure politique du monde qui est ébranlée. Les grandes entreprises multinationales nuisent aux intérêts des pays en voie de développement. Leurs activités asservissantes et incontrôlées nuisent aussi aux pays industrialisés où elles s’installent. Notre confiance en nous-mêmes renforce notre foi dans les grandes valeurs de l’humanité et nous assure que ces valeurs doivent prévaloir. Elles ne pourront être détruites ! »
1972 : On commençait tout juste à parler de « mondialisation » ..."Nous n'allons pas baisser le ton, nous vous dénonçons comme assassin du peuple vénézuélien, monsieur Kerry", avait déclaré Elias Jaua vendredi, lors d'un discours à Caracas. "Chaque fois que nous sommes en passe d'isoler et de contenir les auteurs de violences, M. Kerry fait des déclarations et les blocages de routes se reproduisent immédiatement dans les principaux foyers de violences."
Nous vous dénonçons comme assassin du peuple vénézuélien, monsieur Kerry. Elias Jaua
Le Venezuela est secoué depuis le début février par un mouvement de protestation, lancé au départ par des étudiants, et qui a fait tâche d'huile dans tout le pays, portant sur l'insécurité, l'inflation et les pénuries, notamment de denrées alimentaires. Première cible de la grogne, le président Nicolas Maduro, élu de justesse en avril dernier, n'a de cesse de dénoncer une "tentative de coup d'Etat" fomentée avec l'aide des États-Unis.
Aucun ambassadeur depuis 2010
Washington a répondu vendredi à ces accusations, assurant qu'elles étaient "absurdes", selon les termes d'un porte-parole du Département d’État. "Le gouvernement du Venezuela doit se concentrer sur le règlement de ses problèmes économiques et sociaux, pas par des allégations absurdes contre les États-Unis", a-t-il dit.