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Cette nouvelle menace intervient alors que le Chili prépare actuellement à Paris sa défense contre la requête déposée par la Bolivie en 2013 devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye pour obtenir un accès souverain à la mer. En septembre dernier, la CIJ s’est déclarée compétente pour juger le conflit territorial entre Santiago et La Paz.
Tentatives de négociation stériles
Depuis 1979, les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques et les tentatives de négociations bilatérales pour régler ce différend ont toujours échoué. Evo Morales a pourtant invité le gouvernement chilien, ce mercredi, à un « dialogue franc et sincère pour trouver une solution consensuelle afin que la Bolivie puisse accéder souverainement à la mer ».
Une invitation qui n’a pas été du goût des autorités chiliennes. « C’est contradictoire de dire que la Bolivie est prête à dialoguer et dans le même temps d’annoncer une éventuelle poursuite contre le Chili pour l’utilisation des eaux du Silala. Ceci n’est rien d’autre qu’une fausse proposition de dialogue à laquelle la Bolivie nous a habitués par le passé », a rétorqué Heraldo Muñoz au micro de CNN Chile. « La Bolivie peut déposer autant de plaintes qu’elle souhaite, le Chili ne cédera aucune partie de son territoire ».
Un conflit vieux de plus de 130 ans
PLAN PROVISOIRE TRAITÉ DE 1904 |
Confortée par un arrêt de la CIJ de janvier 2014, qui a accordé au Pérou une partie du territoire maritime contrôlée par le Chili depuis la guerre du Pacifique, la Bolivie espère récupérer un accès à la mer pour développer son économie. Le Chili refuse cependant de lui céder toute partie de son territoire. Il estime que la question a été définitivement réglée par le traité de 1904 et que son voisin accède déjà à l’océan grâce à des accords préférentiels avec les ports chiliens.
Si Michelle Bachelet, pendant son premier mandat, et Evo Morales, avaient avancé vers un compromis, tout espoir d’accord entre les deux pays a été abandonné depuis et le conflit risque de durer encore pendant de longs mois.
(lepetitjournal.com/santiago) - Jeudi 24 mars 2016