vendredi 21 août 2015

GRÈCE : LES « FRONDEURS » DE SYRIZA LANCENT LEUR PROPRE PARTI

Ni Yanis Varoufakis, l’ancien ministre des finances qui avait été poussé à la démission au début de juillet, ni Zoé Konstantopulou, présidente du Parlement, ne figurent dans la liste des « frondeurs ». Tous deux avaient pourtant été très critiques envers l’attitude d’Alexis Tsipras, qu’ils accusaient d’avoir cédé aux exigences des créanciers d’Athènes trop facilement pour obtenir un plan d’aide de 86 milliards d’euros. Une quarantaine de députés de son parti n’a alors pas voté en faveur du nouveau prêt européen, réduisant sa majorité parlementaire à 119 députés sur 300.

Si cet effectif de 25 députés était confirmé, Unité populaire deviendrait la troisième formation du Parlement, derrière Syriza et le parti de droite Nouvelle démocratie, mais devant le parti centriste To Potami et le parti d’extrême droite Aube dorée qui comptent 17 élus chacun.

Selon la Constitution grecque, la démission du premier ministre entraîne automatiquement la procédure des « mandats exploratoires » : les trois premiers partis du Parlement sur la base de leur nombre de députés sont appelés, l’un après l’autre, à tenter de former un gouvernement de coalition dans un délai de trois jours. Le président Prokopis Pavlopoulos a déjà rencontré le président de Nouvelle démocratie, Evangelos Meimarakis, pour lui confier cette mission.

Il n’y a que très peu de chance pour que ce processus aboutisse. Plusieurs médias grecs indiquaient déjà que le scrutin pourrait avoir lieu dès le dimanche 20 septembre, soit huit mois à peine après l’arrivée au pouvoir de Syriza.