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TOUJOURS PRIVÉES D'EAU POTABLE EN RAISON DE LA SOUILLURE DU FLEUVE. PHOTO VLADIMIR RODAS |
Il avait indiqué plus tôt que « des pluies importantes (avaient) sali le fleuve Maipo », entraînant une coupure d'eau potable pour « près de trois millions de personnes ».
L'entreprise Aguas Andinas, chargée de l'approvisionnement en eau de la capitale, a annoncé que l'eau sera coupée dans les nouveaux foyers affectés à partir de minuit, car les « conditions de turbidité extrême de l'eau n'ont pas changé » dans le fleuve Maipo et l'un de ses affluents, la rivière Mapocho, qui approvisionnent la capitale.
Les fortes pluies qui tombent depuis vendredi sur la zone pré-cordillère ont provoqué des glissements de terre et de pierres qui ont souillé le fleuve Maipo et la rivière Mapocho. Aguas Andinas a donc décidé de couper l'eau dans 27 des 52 communes de Santiago pour au moins 24 heures, et de réduire sa production d'eau potable à 35% des besoins.
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LA POLICE AIDE LE 17 AVRIL 2016 LES HABITANTS DE SANTIAGO, CAPITALE DU CHILI FRAPPÉE PAR DE FORTES PLUIES AYANT ENTRAÎNÉ LA CRUE DE LA RIVIÈRE MAPOCHO. PHOTO PASCAL DIAZ |
En conséquence de cette coupure, les autorités de Santiago ont mis en oeuvre un plan d'urgence prévoyant l'activation de 45 réserves d'accumulation d'eau, la mobilisation de plus de 60 camions citernes pour distribuer l'eau à la population et la mise en place de 64 points d'approvisionnement en eau dans toute la ville.
Un appel a été lancé à la population pour limiter la consommation d'eau. « Ils ont prévenu au dernier moment », a déploré Patricia Varas, une habitante. «Nous avons été un peu pris par surprise, personne n'était préparé, donc les supermarchés ont été envahis », a déclaré à l'AFP Marcela Briceno, une autre habitante de la capitale.
Sur les réseaux sociaux, des internautes diffusaient des images de supermarchés pris d'assaut par des milliers de personnes venues acheter des bouteilles d'eau, laissant vides les étalages.
Face à « la gravité » de la situation, l'alerte rouge a été déclenchée dans la région métropolitaine de Santiago, ce qui permet la mobilisation rapide de moyens, a indiqué le Bureau national des urgences (Onemi).
Selon l'agence météorologique chilienne, des précipitations « modérées à fortes » vont se poursuivre jusqu'à dimanche, lorsqu'elles s'affaibliront à Santiago. Les autorités n'ont pas signalé de victime ni de coupures d'électricité dans la capitale, où les pluies tombaient avec moins de force que dans la zone précordillère du centre du Chili.
Dans la région d'O'Higgins, à 90 km au sud de Santiago, 200 habitants de zones rurales ont été menacés par la crue du fleuve Tinguiririca. Une centaine d'habitations ont été endommagées et une personne est portée disparue.
L'alerte rouge a également été déclenchée pour quatre communes de cette région.