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L'UNIVERS DE MOSSACK FONSECA |
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RAMÓN FONSECA ET JÜRGEN MOSSACK |
Le Süddeutsche Zeitung à l'origine de l'enquête
Cette masse de documents, qui comporte des mails, des notes, des tableaux, des fax, a été livrée par une source anonyme au quotidien allemand Süddeutsche
Zeitung, début 2015. La rédaction du journal enquêtait alors sur des accusations de fraude fiscale visant la deuxième plus grosse banque du pays, la CommerzBank. Pour décrypter ces documents, le journal s’est associé à 106 autres rédactions à travers le monde et auPendant un an, 370 journalistes vont travailler sur ces archives et depuis ce dimanche 3 avril, les journaux associés publient des révélations qui pourraient s’avérer délicates pour certains.
Des personnalités éclaboussées
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LE PRÉSIDENT ARGENTIN MAURICIO MACRI |
Parmi les noms cités figurent Nawaz Sharif, le Premier ministre pakistanais, le roi Salman d’Arabie saoudite, le président ukrainien Petro Porochenko, son homologue argentin Mauricio Macri, le président chinois Xi Jinping engagé dans son pays dans une vaste campagne anticorruption, etc.
En Islande aussi
Les révélations éclaboussent des proches de Vladimir Poutine et notamment le parrain d'une de ses filles, le violoncelliste Sergueï Roldouguine. Les documents montrent aussi comment les amis du président russe ont amassé et sorti du pays des sommes colossales puisées dans l’argent public.
Autre exemple parmi d'autres : quatre ans après la faillite de son système bancaire, la petite Islande se retrouve au cœur du scandale, avec son actuel Premier ministre et sa femme. Alors que plusieurs banquiers islandais croupissent dans les prisons, le couple dissimulait ses avoirs par le biais d'une société baptisée Wintris, enregistrée dans les îles Vierges britanniques. Plusieurs autres politiques islandais sont mis en cause.
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Personne n'y échappe, c'est un grand réseau qui est révélé qui va bien au-delà de la simple entreprise mise en cause...
Les structures offshore créées ou administrées par le cabinet panaméen Mossack Fonseca - 214 000 entités offshore situées dans 21 paradis fiscaux -ne sont pas forcément illégales ou opaques. Leur rôle principal est de dissimuler des avoirs grâce au recours à des prête-noms.
C'est ainsi que l'argent propre côtoie l'argent sale. Les avoirs provenant de la fraude fiscale rencontrent l'argent du crime organisé et de la corruption, les grandes fortunes et les stars du football se mêlent aux réseaux mafieux et aux chefs d'Etat corrompus.
Les soi-disant « clients » sont protégés par d'autres sociétés, créées aux quatre coins du monde, qui s'emboîtent les unes dans les autres et rendent l'argent intraçable. Ce sont des montages qui exploitent les failles de la régulation et compliquent le travail du fisc. On découvre vite que plus le client est sensible, plus il est protégé par 3 ou 4 sociétés qui s'emboîtent comme des poupées russes pour compliquer le travail des autorités fiscales et judiciaires.
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Le cabinet Mossack Fonseca
Ce cabinet d'avocats a été créé en 1977, en pleine dictature au Panama. L'homme fort, Manuel Noriega veut doper l'économie de son petit pays. Il tire profit de sa position géographique entre les deux Amériques pour bâtir un centre financier puissant avec à la clé secret bancaire et fiscalité zéro pour les revenus issus de l'étranger. Deux hommes s'associent pour créer Mossack Fonseca : l'un Jurgen Mossack est un Panaméen d'origine allemande, fils d'un ancien officier de la Waffen SS, selon des documents recueillis par Le Monde, l'autre c'est Ramon Fonseca Mora un Panaméen proche des milieux politiques. Jusqu'à début mars il était conseiller du président du Panama, poste qu'il vient de quitter, rattrapé par le scandale Pétrobras qui destabilise le Brésil. Le cabinet Mossack Fonseca est tout simplement soupçonné d'avoir aidé de nombreux responsables brésiliens à dissimuler des avoirs issus du scandale Petrobras. Des employés de sa filiale au Brésil ont été récemment interpellés.