mardi 14 février 2017

BACHELET ET MACRI DÉNONCENT « LA XÉNOPHOBIE ET LE PROTECTIONNISME »

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
 PHOTO ALEX IBAÑEZ
Colina (Chili) - La présidente chilienne Michelle Bachelet et son homologue argentin Mauricio Macri ont dénoncé dimanche « la xénophobie et le protectionnisme commercial », valorisant au contraire l'intégration régionale et les liens bilatéraux, lors d'un déplacement commun au Chili.
Romandie avec l'AFP 
 PHOTO ALEX IBAÑEZ
Sans le nommer, les deux chefs d'État ont fait allusion au président américain Donald Trump et à sa politique protectionniste affichée.

« Au moment où la planète fait face à la résurgence d'idées qui soutiennent la séparation, la xénophobie l'isolationnisme et le protectionnisme commercial, le Chili et l'Argentine (...) revendiquent une nouvelle fois l'unité de l'intégration bilatérale et régionale », a déclaré Mme Bachelet à l'issue de la rencontre à Colina, à une trentaine de kilomètres au nord de Santiago.

« Plus que jamais nous devons penser de quelle manière nous allons affronter avec succès ces défis, les transformer en opportunités pour nos peuples », a dit M. Macri, qui effectuait sa première visite officielle au Chili voisin depuis son élection à l'automne 2015.

Selon le ministre chilien des Affaires étrangères Heraldo Muñoz, les deux dirigeants ont exprimé leur soutien au Mexique, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche contre le projet de mur voulu par Donald Trump le long de la frontière mexicano-américaine.

Mme Bachelet et M. Macri ont confirmé la prochaine convocation d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, Venezuela) et de l'Alliance du Pacifique (Chili, Colombie, Mexique, Pérou), a annoncé M. Muñoz.

Cette réunion aura pour objectif d'exprimer l'opposition de tous ces pays aux « signaux protectionnistes », a-t-il dit.

« Le soutien au Mexique existe, il fait partie de l'Alliance du Pacifique et a toute notre solidarité. Nous allons nous entendre avec qui veut bien s'entendre avec nous, et cela inclut les États-Unis », a déclaré le ministre chilien.



(©AFP / 13 février 2017 05h14)