vendredi 24 février 2017

CUBA SE HEURTE VIVEMENT À L'OEA, DÉNONCE UN COMPLOT

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JAQUETTE CD
«DOS VOCES DE AMÉRICA 

EN UN CANTO A CUBA»

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«SI USTED CONOCE O NO LA DIPLOMACIA - YA GANAMOS LA PELEA» ,  DU POÈTE CHILIEN PABLO NERUDA ET DU  COMPOSITEUR CUBAIN CARLOS PUEBLA , PARU DANS L'ALBUM «DOS VOCES DE AMÉRICA EN UN CANTO A CUBA», ÉDITE PAR LA MAISON DE DISQUES EGREM EN 1999 PAR LA BANDE CARLOS PUEBLA Y SUS TRADICIONALES
DURÉE : 00:05:15



LUIS ALMAGRO 
DESSIN DE PANCHO CAJAS
DU QUOTIDIEN CONSERVATEUR
EL COMERCIO  D'EQUATEUR
Cuba considère l'OEA comme un instrument de « l'impérialisme américain », en dépit du récent net réchauffement des relations entre La Havane et Washington, et avait refusé d'accorder un visa à Luis Almagro et à deux autres personnalités invitées à prendre part à cet événement. 

Dans un communiqué émis mercredi, le ministère cubain des Affaires étrangères accuse le secrétaire général de l'OEA « de chercher à faire de l'auto-promotion en se livrant à des attaques contre les gouvernements du Venezuela, de Bolivie et d'Équateur », trois pays politiquement proches et alliés de Cuba. 
    
Plus largement, ajoute le texte, « le plan (...) consistait à organiser à La Havane une évidente et grave provocation contre le gouvernement cubain, susceptible de générer une instabilité  intérieure et, à l'étranger, de nuire à la réputation du pays ». 
  
Le ministère dit avoir agi avec toute la  «transparence » requise dans cette affaire et avoir informé les pays concernés des raisons pour lesquelles des visas ont été refusés. 
  
Le Chili a rappelé son ambassadeur à Cuba pour consultations et le Mexique a officiellement « regretté » la décision cubaine. L'invitation à se rendre à La Havane avait aussi été envoyée à l'ancien président mexicain Felipe Calderon et à l'ex-ministre chilienne de l'Education Mariana Aylwin.  
   
Dans une lettre envoyée aux dissidents qui l'avaient invité, Luis Almagro dit avoir assuré les autorités cubaines n'être porteur d'aucune visée anti-cubaine. L'OEA, ajoute-t-il avoir écrit, n'a comme préoccupation que « d'aider Cuba à se rapprocher des valeurs et des principes défendus par l'organisation en matière de démocratie et de droits de l'homme ». 
  
Le groupe de dissidents derrière cet événement est dirigé par Rosa Maria Paya, fille d'Oswaldo Paya, militant d'opposition de renom mort en 2012 ans un accident de voiture dont elle a rendu les autorités responsables, ce que celles-ci ont démenti. 
  
La cérémonie prévue s'est tenue mercredi comme prévu dans sa maison de La Havane. Le prix destiné à Luis Almagro a été mis de côté jusqu'à ce qu'il puisse le recevoir en personne. 
   
Ce qui ne devrait pas se produire avant un certain temps. 
   
Dans son communiqué, le ministère cubain des Affaires étrangères dénonce en effet en termes vifs ce qu'il appelle l'offensive néo-libérale et impérialiste menée dans certains pays d'Amérique latine ces derniers temps qui a plongé des millions de personnes dans la pauvreté. 
   
« Où était l'OEA, elle qui a toujours adopté un silence complice face à ces réalités-là ?, demande le ministère, ajoutant que Cuba ne rejoindra jamais une organisation que le pays a quittée en 1962. »


 (Sarah Marsh et Nelson Acosta, Gilles Trequesser pour le service français)