mardi 25 juillet 2017

CHILI : L’ASSASSINAT DE M. NELSON QUICHILLAO LÓPEZ

AFFICHE EN MÉMOIRE DE LA MORT
DE NELSON QUICHILLAO LÓPEZ
CONFÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS DU CUIVRE (CTC)

228. La CTC dénonce le fait que, lors de la négociation de l’accord-cadre en 2015 et pendant la grève, l’État chilien a commis de graves atteintes à la liberté syndicale, ce qui a fait obstacle à l’exercice légitime du droit de grève. La CTC indique tout d’abord que, le 24 juillet, trois jours après le déclenchement de la grève légale, dans la division d’El Salvador, Nelson Quichillao López, un travailleur d’une des entreprises sous-traitantes de la corporation, a été assassiné par les forces spéciales des carabiniers (FFEE), présentes sur les lieux depuis la nuit précédente. Ces forces spéciales ont été déployées dans le seul but de réprimer, neutraliser et disperser la mobilisation légitime des travailleurs, qui n’étaient absolument pas armés. La CTC a exigé du ministère public et des autorités de la justice chilienne qu’ils condamnent formellement les faits et procèdent à une enquête approfondie et transparente, au motif que l’opération de police avait été menée de manière irrégulière et dans un objectif précis, et que les enquêtes effectuées par les carabiniers manquaient de fiabilité, de légitimité et d’impartialité.

 « JUSTICE POUR NELSON QUICHILLAO LÓPEZ »
229. Selon la CTC, il ressort des éléments fournis par la police, joints en annexe à la plainte, que: i) la FFEE et la corporation, par l’intermédiaire de ses agents de sécurité, sont restées à tout moment en communication étroite; ii) l’ordre d’intervenir a été donné par le ministère de l’Intérieur et le haut commandement du corps des carabiniers du Chili; iii) le préfet de la région a été informé de l’opération de nuit et, avec la corporation, a mis à la disposition de la FFEE des autobus pour se rendre à El Salvador; iv) les travailleurs qui appartenaient à la même équipe que le travailleur assassiné et qui ont participé à la reconstitution du crime (réalisée par le bureau du procureur de Diego de Almagro, dont la CTC dénonce le manque de diligence et d’impartialité) ont pour la plupart été licenciés; et v) la reconstitution du crime a permis d’établir de manière incontestable que l’auteur de l’assassinat commis par les carabiniers est un sergent qui a tiré sur M. Quichillao López, le tuant sur le coup.