lundi 18 décembre 2017

AU CHILI, SEBASTIÁN PIÑERA ÉLU PRÉSIDENT

UNE DE LA TERCERA
“Piñera revient à La Moneda” titre le quotidien chilien La Tercera ce lundi 18 décembre. Au second tour de la présidentielle qui s’est déroulé le 17 décembre, le candidat Sebastián Piñera a ramené la droite au pouvoir en remportant l’élection par 54,57 % des voix contre 45,43 % pour son rival de centre gauche Alejandro Guillier.
LA TERCERA - SANTIAGO
Entrepreneur, milliardaire – il est la troisième personne la plus riche du Chili – et homme politique, Sebastián Piñera, 68 ans, a déjà été président entre 2010 et 2014. À l’époque, son élection avait mis fin à vingt ans de gouvernements de gauche successifs depuis le retour du Chili à la démocratie en 1990.
La Tercera souligne, comme l’ensemble de la presse chilienne, que le profil libéral aux manières policées du nouveau président se heurtera aux exigences d’une nouvelle droite plus dure. Celle-ci est représentée notamment par le candidat d’extrême droite José Antonio Kast, qui a déclaré son soutien à M. Piñera après avoir remporté près de 8 % de suffrages lors du premier tour, le 19 novembre. “Une bataille s’annonce entre les [différents] univers de la droite qui cherchent l’hégémonie”, explique le journal.

Il risque également de se heurter à la rue, ajoute La Tercera : la campagne a été marquée par une “forte hostilité” à l’égard du candidat Piñera. De plus, au Parlement, la formation du milliardaire, Chile Vamos (En avant, le Chili) ne totalise que 46 % des élus.

Dans un entretien avec La Tercera, un sociologue estime que l’élection de l’homme d’affaires ne laisse pas présager un changement de cap conséquent et que sa victoire “signifie que le désir des Chiliens de consolider la croissance économique a supplanté leur envie de changer de classe dirigeante” qui les aurait fait opter pour le candidat de centre gauche.

De fait, croit deviner cet observateur, “M. Piñera l’a emporté avec un discours qui n’effleure même pas les réformes mises en œuvre par [son prédécesseur] Mme Bachelet.”