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LE CANDIDAT DE L’OPPOSITION SALVADOR NASRALLA LORS D’UNE MARCHE DE PROTESTATION, LE 3 DÉCEMBRE À TEGUCIGALPA. PHOTO RODRIGO |
Donné gagnant au lendemain du scrutin par le Tribunal suprême électoral, Salvador Nasralla serait finalement devancé par le président conservateur sortant, Juan Orlando Hernandez.
DES MANIFESTANTS FAVORABLES AU CANDIDAT DE L’OPPOSITION ONT AFFRONTÉ LES FORCES ANTI-ÉMEUTES, À TEGUCIGALPA HONDURAS), LE 30 NOVEMBRE 2017. PHOTO ORLANDO SIERRA |
Par milliers, les partisans du candidat de l’Alliance de l’opposition contre la dictature, Salvador Nasralla, ont manifesté dans la capitale Tegucigalpa et dans d’autres villes du pays pour réclamer le respect de la volonté populaire. Des heurts ont éclaté, jeudi, avec les forces anti-émeutes à proximité du siège du TSE.
Dimanche soir, peu après la clôture du scrutin, MM. Hernandez et Nasralla s’étaient tous deux proclamés vainqueurs de la présidentielle à un tour. Portant sur 57 % des bureaux de vote, les premiers résultats communiqués lundi matin par le TSE plaçaient le candidat de l’opposition en tête avec cinq points d’avance sur le président sortant du Parti national (droite).
« Pannes informatiques »
LES LOCAUX DU TRIBUNAL SUPRÊME ÉLECTORAL À TEGUCIGALPA, AU HONDURAS, LE 4 DÉCEMBRE 2017. PHOTO JOHAN ORDONEZ |
Journaliste sportif et populaire animateur de télévision, Salvador Nasralla a dénoncé « les manipulations » du TSE et annoncé qu’il ne reconnaîtrait pas une victoire du président sortant. D’origine libanaise, fondateur d’un Parti anticorruption, se présentant comme centriste, il a pris la tête d’une coalition dont la principale force est le Parti libre (gauche) de l’ancien président Manuel « Mel » Zelaya. Pour M. Zelaya, qui avait été renversé par un coup d’État militaire en 2009, la seule issue à la crise post-électorale est un nouveau décompte, à la télévision, des procès-verbaux en présence des observateurs internationaux.
Deux missions, de l’Union européenne et de l’Organisation des États américains, ont observé le processus électoral. Elles se sont jusqu’à présent contentées de multiplier les appels au calme et au respect de la volonté populaire. Malgré l’implication de plusieurs de ses proches dans des scandales de corruption et de narcotrafic, M. Hernandez a les faveurs des États-Unis qui craignent un regain d’influence de « Mel » Zelaya, sympathisant des idées chavistes.
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