vendredi 30 novembre 2018

VU D’ARGENTINE. MACRON ET LE GILET JAUNE DE BUENOS AIRES : « UNE HORREUR DIPLOMATIQUE »


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EMMANUEL ET BRIGITTE MACRON LORS DE LEUR ARRIVÉE À
L’AÉROPORT DE BUENOS AIRES, LE 28 NOVEMBRE.
PHOTO LUDOVIC MARIN 
À l’atterrissage de son avion, le jeudi 29 novembre, aucune délégation argentine n’attendait le président français, qui a salué un employé de l’aéroport vêtu d’un gilet jaune. Un impair diplomatique qui ne passe pas inaperçu en Argentine.
Courrier international 
À la une de la presse argentine, ce vendredi 30 novembre, Emmanuel Macron fait jeu égal avec Donald Trump pour l’ouverture du G20, avec six couvertures de journaux nationaux chacun. Si les rencontres avec le président Mauricio Macri sont mises en avant, un autre événement a retenu l’attention du grand quotidien La Nación : l’arrivée du président français à l’aéroport “en a étonné plus d’un et soulevé des interrogations quant au fonctionnement du protocole diplomatique quand il s’agira de recevoir tous les chefs d’État participant au sommet du G20”.

MACRON ET MACRI EN UNE DE
UNO, LE 30 NOVEMBRE.
À sa sortie de l’avion, en compagnie de sa femme, Brigitte Macron, aucune délégation officielle n’attendait le chef de l’État français. “En l’absence de la vice-présidente Gabriela Michetti, qui était censée le recevoir, et de tout comité d’accueil, Macron a choisi de serrer la main à un agent de l’aéroport international d’Ezeiza”, raconte La Nación. D’après le journal Clarín, c’est une mésentente entre la vice-présidente et le ministre des Affaires étrangères, Jorge Faurie, qui est à l’origine de l’impair diplomatique.

L’image a rapidement fait le tour du monde, l’employé de l’aéroport salué par Emmanuel Macron portant un gilet jaune, symbole de la protestation en France. “Reste à savoir si Macron, entre la confusion à son arrivée et les heures de vol, a fait le rapprochement entre ces deux faits”, s’interroge naïvement La Nación.

« De telles choses peuvent se produire, mais pas à ce niveau. C’est une erreur, c’est une horreur”, a réagi Guillermo Fogg, président du Centre des études de relations internationales de Buenos Aires, dans le quotidien. Le spécialiste poursuit :

Un président doit être reçu par son homologue, d’autant plus quand il s’agit de la France, un pays très important, sans sous-estimer les autres. »