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Santiago du Chili, 17 février. Le général Mario Rozas, directeur des carabiniers du Chili, devra répondre de 30 accusations pour sa responsabilité politique dans les exactions commises par les forces de police contre des manifestants.
DESSIN ALEN LAUZAN
« UN CAS EXCEPTIONNEL, INACCEPTABLE ET INTOLÉRABLE» DESSIN ALEN LAUZAN |
Le pouvoir judiciaire a indiqué que sur les 30 chefs d’accusation, 21 concernaient des crimes contre l’humanité et 9 des actes de torture et de contrainte illégitimes.
Ce sera la première fois que Rozas témoignera en qualité d’accusé dans des affaires telles que la mort du jeune Mauricio Fredes près de Place Baquedano en décembre dernier, l’écrasement du manifestant Oscar Perez par deux véhicules de police et des cas de traumatisme oculaire.
À cet égard, le sénateur du parti Révolution Démocratique et membre de la Commission des droits de l’Homme du Sénat Juan Ignacio Latorre a déclaré au quotidien La Tercera que des violations des droits fondamentaux avaient été commises principalement par les carabiniers, institution qui à son avis est 'hors de contrôle'.
Latorre estime qu’il est complexe qu’un directeur de la police soit traduit en justice et doive se défendre devant les tribunaux, tout en dirigeant une institution qui traverse une crise importante qui exige une intervention profonde du gouvernement.