lundi 24 février 2020

LE PRÉSIDENT DU CHILI DONNE LA PRIORITÉ À L’ORDRE PUBLIC DANS LES SEMAINES À VENIR

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SICZAK CÓMICS
Santiago du Chili, 24 février 2020 (Prensa Latina) Le président du Chili, Sebastián Piñera, a déclaré aujourd’hui que le rétablissement de l’ordre public dans le pays est la principale priorité du gouvernement pour les semaines à venir.
« PIÑERA A LE FEU AUX FESSES »
DESSIN RAINER HACHFELD
Piñera a présidé une réunion de son cabinet dans laquelle il a indiqué qu’il encouragerait un accord national pour condamner les actes de violence qui, selon lui, se sont intensifiés en janvier et février dans le cadre de la crise sociale que traverse le pays.

Il a en outre affirmé que ce pacte doit aussi condamner 'ceux qui ne condamnent pas la violence et ceux qui ne défendent pas la démocratie'.

En deuxième lieu, il a évoqué les progrès réalisés dans le cadre du programme social du gouvernement, appelant le parlement à adopter des projets visant à améliorer les pensions, le salaire minimum et le système de santé publique, qui, selon lui, sont les points essentiels de ce programme. Ce dernier a été critiqué à maintes reprise par l’opposition et les organisations sociales qui le qualifient d´insuffisant.

CARICATURE DE SEBASTIAN PIÑERA DESSINÉE AVEC LE 
VISAGE DU DICTATEUR PINOCHET PENDANT LA MANIFESTATION.
 DES CENTAINES DE CHILIENS VIVANT À BARCELONE SE SONT RÉUNIS 
À PLACE DE CATALUNYA POUR SOUTENIR LES DEMANDES DU 
PEUPLE CHILIEN ET EXIGER DE SEBASTIAN PIÑERA QU’IL 
METTE FIN À LA RÉPRESSION.
Piñera a également appelé le Congrès à adopter rapidement des projets de loi visant à moderniser le corps des carabiniers et le système national de renseignement et à permettre aux forces armées de participer à la protection de ce qui est considéré comme « infrastructure critique ».

Ces initiatives ont également été fortement contestées par des mouvements sociaux et des forces d’opposition qui avertissent qu’elles visent essentiellement à renforcer la répression.

À la fin de la réunion de cabinet, le mandataire, dans une brève allocution depuis le palais de La Moneda (siège de l´Exécutif), a insisté sur la question de la sécurité et a lancé une menace à peine voilée sur la nécessité de parvenir au calme dans le pays comme condition pour la tenue du référendum sur la constitution prévu pour le 26 avril prochain.

À cet égard, il a déclaré : «Il est très important de bien comprendre que nous devons vivre en paix et assurer l’ordre public afin de pouvoir organiser le 26 avril un plébiscite qui soit démocratique, propre et transparent.

Puis Piñera a insisté sur le fait que le gouvernement est déterminé à encourager une large participation lors du plébiscite et, a-t-il déclaré, il respectera également la décision que les chiliens prendront librement et souverainement.
peo/mem/rc