La personne décédée est un jeune homme de 23 ans qui a été abattu par des manifestants cagoulés qui l'accusaient d'être infiltré, selon le gouverneur de Santiago Alvaro Erazo. "C'était un assassinat de sang froid", a-t-il affirmé.
Les manifestations avaient éclaté samedi soir et se sont prolongées jusqu'à dimanche dans plusieurs quartiers ouvriers de la capitale chilienne. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les centaines de manifestants qui célébraient le "Jour du Jeune combattant", organisé en mémoire de deux frères, des opposants assassinés par la police le 29 mars 1985.
Selon la police, un policier a été blessé par balle à la jambe et hospitalisé. Huit autres policiers ont été blessés, dont six dans l'accident de leur véhicule à l'un des nombreux carrefours bloqués par des barricades enflammées.
Le ministre adjoint de l'Intérieur Felipe Harboe a précisé que 232 personnes ont été interpellées. Ceux qui portaient des armes ou des cocktails Molotov seront inculpés, a-t-il souligné. La police libérait dimanche les autres, après avoir vérifié leur identité.
L'an dernier, 32 policiers avaient été blessés et 819 manifestants interpellés lors de la journée du jeune combattant.