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DES POSITIONS CONTRASTÉES
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« Depuis 2009, de nombreux sites dégradés à cause du passage des véhiculent qui courent le Dakar ont été recensés. Des géoglifes ont été détruits et de nombreuses traces de voitures ont été enregistrées sur les chemin des Incas », a indiqué à l’AFP Paola Gonzalez, vice-présidente du Collège d’archéologues. Malgré la position du ministre des Sports Gabriel Ruiz Tagle Correa, qui assure que ces accusations datent de 2011 et qu’il n’existe aucune preuve quant à la culpabilité de la course automobile, un rapport de 2013 du Conseil des Monuments Nationaux a constaté la détérioration d’au moins douze sites archéologiques lors de l’édition précédente.
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UN GÉOGLYPHE ANCIEN DANS LE DÉSERT DU NORD DU CHILI AURAIT ÉTÉ ENDOMMAGÉ LORS D'UNE PRÉCÉDENTE DAKAR. SOURCE CAMPAGNE « NO AL DAKAR »
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Le Collège d’Archéologues du Chili a quant à lui dénoncé la dégradation de plus de 200 sites au cours des six éditions du Dakar passées par le Chili. Jeudi 16 janvier, le collectif a déposé un recours devant la justice chilienne afin d’obliger les véhicules à emprunter des routes déjà tracées pour éviter la détérioration de sites sacrés pour les populations Aymara qui vivent dans la région. Ariel Leon, représentant des communautés indigènes, regrettait «les dégâts sur un patrimoine d’une profonde valeur, légué par nos ancêtres. [...] On souffre d’une destruction progressive à cause du Dakar ». En plus des vestiges archéologiques, c’est l’environnement et le cadre de vie de ces populations qui est menacé. Outre les géoglifes et les cimetières, de nombreuses plantes médicinales sont détruites par le passage des véhicules, transformant ainsi les coutumes et les mœurs des communautés indigènes.
Plusieurs pages internet, dont « No al Dakar », alimentent le mouvement contestataire en détaillant régulièrement les différentes critiques émises. Très présents sur les réseaux sociaux grâce notamment au hashtag #bastadeldakar (#marredudakar), la campagne contre la course automobile connait une certaine visibilité.
Une position que ne partage pas le pouvoir décisionnel chilien. La Cour suprême avait rejeté un précédent recours déposé en juin 2013 par le Collège d’archéologues visant à interdire le passage du rallye au Chili. Une décision saluée par les organisateurs du Dakar et le ministre Ruiz Tagle, qui met en avant «l’intérêt toujours plus grand pour les Chiliens » et un gain de « 45 millions de dollars », en plus de l’exposition internationale dont bénéficie le pays. Alors que l’Équateur a refusé la proposition de l’entreprise Amaury Sport Organisation (ASO), organisatrice du Dakar, de faire passer la course automobile sur son territoire, l’Etat chilien compte bien profiter de la compétition internationale encore un moment.