"Cinq des mineurs sont isolés, ne s'alimentent pas bien, et ne veulent pas apparaître sur la vidéo", a déclaré vendredi 27 août à la presse le ministre de la santé, Jaime Manalich, après une "enquête de nature psychologique" réalisée auprès des hommes du fond. "Dépression est le mot qui convient", a-t-il dit, ajoutant que ces cinq hommes devaient avoir dans les heures à venir un entretien à distance avec un psychiatre.
M. Manalich a en revanche rapporté un "progrès significatif" de l'état général des mineurs. "On a réussi à les hydrater, ils ne se plaignent pas de la soif, leurs urines sont normales, et les diarrhées qui étaient apparues à cause de l'eau qu'ils buvaient en bas se sont arrêtées". En surface, les secouristes installaient le puissant excavateur de 30 tonnes de conception australienne, qui doit forer, à un angle quasi vertical, un conduit de 700 mètres de long et 66 centimètres de large, par lequel les mineurs seront extraits l'un après l'autre.
Ces opérations prendront trois à quatre mois, délai dont les mineurs sont conscients, a assuré Andres Sougarret, l'ingénieur coordonnant les travaux. M. Manalich avait auparavant dit aux victimes espérer les sortir "avant Noël". "Nous avons fini [d'installer] la plate-forme [de béton] où la machine sera installée (...). Nous espérons commencer à forer dimanche ou lundi", a déclaré à la presse M. Sougarret, sur le site de San José, à 800 kilomètres au nord de Santiago.