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« Résistance Mapuche », pochoir sur un mur de Santiago du Chili.
Abrogation de la loi antiterroriste héritée de Pinochet, fin des doubles procès menés par de tribunaux civils et militaires, suppression de l’utilisation de témoins masqués ne donnant aucune garantie d’impartialité, démilitarisation du territoire mapuche et fin aux détentions préventives qui les maintiennent en prison pendant des mois, voire parfois des années.
Telle sont les revendications qui ont poussé 32 prisonniers politiques mapuches à entamer le 12 juillet dernier une grève de la faim destinée à mieux se faire entendre aussi bien des autorités que de l’opinion publique.
Peine perdue. Leurs revendications n’attirent guère l’attention des médias chiliens et il y en a qui en viennent à pointer du doigt les grandes manoeuvres médiatiques qui entourent le drame des mineurs ensevelis dans le nord du pays, comme si elles étaient le fruit d’une "main noire" qui chercherait à profiter de leur disgrâce pour mieux faire oublier la situation des indiens mapuches.
Une telle discrimination parle-t-elle juste d’une (mauvaise) "volonté politique" où d’une indifférence généralisée de la société chilienne à l’égard des discriminations que subissent encore les populations indiennes ? A la veille du Bicentenaire de l’indépendance république chilienne, la question reste entièrement posée.
En France
Dans un communiqué, l’Association d’Ex Prisonniers Politiques Chiliens En France (AEXPPCH), vient de dénoncer le "silence complice des médias que l’Ordre des Journalistes chiliens a condamné récemment".
Ils rappellent par ailleurs que "96 Mapuches sont actuellement en prison accusés d’actions « terroristes », alors qu’ils ne font que lutter pour la récupération de leurs territoires ancestraux, le respect de leur culture et la conservation de leur écosystème afin d’éviter le saccage des forêts, la pollution des lacs et des rivières, etc".
Finalement ils accusent "le nouveau gouvernement issu de la droite pinochétiste, (qui) aggrave la politique néolibérale héritée de la dictature, héritage que les gouvernements de la Concertation n’ont jamais fondamentalement modifié".
La Francolatina