Certes, la contribution cubaine est en partie destinée à « améliorer le standing international de l'île », souligne le quotidien, mais elle n'en demeure pas moins « un exemple à suivre ».
Pour le journal américain, la panique mondiale autour d'Ebola n'a pas provoqué de réponse adéquate de la part des nations qui auraient le plus à offrir. Alors que les Etats-Unis et les autres pays riches se sont contentés d'apporter des fonds, « seuls Cuba et une poignée d'ONG viennent fournir ce dont les pays d'Afrique de l'Ouest ont le plus besoin : des professionnels de santé sur le terrain ». Le quotidien souligne même la grande qualité des équipes de santé cubaines, le courage de ses médecins, mais aussi le fait qu'ils soient « particulièrement bien préparés à effectuer ce genre de mission ».
Face à l'urgence, oublier les tensions
En revanche, ce que regrette le plus The New York Times, c'est le manque de coordination entre les Etats-Unis et Cuba sur le front sanitaire. « Il est profondément regrettable que le principal pays donateur dans la lutte contre Ebola soit aussi diplomatiquement coupé du premier pays contributeur sur le terrain ». D'autant que dans ce cas, c'est une question de vie ou de mort, souligne l'éditorial. Cela devrait servir de déclic au gouvernement Obama « et le pousser à restaurer les relations diplomatiques avec Cuba ».
Et le quotidien de conclure : « Dans une récente tribune publiée dans le journal officiel cubain Granma, Fidel Castro explique que les Etats-Unis et Cuba doivent mettre de côté leurs différences, ne serait-ce que temporairement, pour lutter contre ce fléau mortel. Il a absolument raison ».