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Comment résumer la stratégie du nouveau gouvernement grec ? Athènes veut « arrêter d’imiter Sisyphe », ose le ministre grec des finances, Yannis Varoufakis, dans un entretien au Monde. « La bonne stratégie pour Sisyphe est d’arrêter de pousser son rocher, pas de le monter en haut de la colline », poursuit M. Varoufakis, aux yeux de qui le rocher est en l’occurrence le remboursement de la dette grecque.
Et le nouvel homme fort de l’économie grecque
de préciser sa métaphore : « On a accepté de prêter à la Grèce de larges sommes d’argent pour payer ses dettes, en lui demandant de réduire ses revenus. Ce n’était pas une bonne idée. » « On doit agir de façon plus intelligente en trouvant un plan qui marche dans l’intérêt de l’Europe, pas seulement de la Grèce », explique le ministre grec, qui a commencé à Paris, dimanche 1er février, une tournée européenne, qui le conduira aussi à Londres et à Rome.
LA « UNE » DU COURRIER INTERNATIONAL |
Le premier ministre Alexis Tsipras doit lui aussi se rendre à Rome, mardi, et à Paris, mercredi. Tous deux essaient de convaincre leurs partenaires européens de leur volonté de négocier.
« Réinitialiser le programme »
« Nous sommes déterminés à collaborer avec nos partenaires. Nous n’agirons pas de façon
unilatérale », assure M. Varoufakis, tout en soulignant qu’il s’agit, pour le gouvernement grec de « réinitialiser le programme appliqué jusque-là qui reposait sur une logique erronée. » « Les deux principales erreurs des gouvernements grecs depuis des dizaines d’années sont le recours constant à l’endettement sans penser à l’avenir et l’absence de réformes. On va arrêter ça », prévient le ministre.
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unilatérale », assure M. Varoufakis, tout en soulignant qu’il s’agit, pour le gouvernement grec de « réinitialiser le programme appliqué jusque-là qui reposait sur une logique erronée. » « Les deux principales erreurs des gouvernements grecs depuis des dizaines d’années sont le recours constant à l’endettement sans penser à l’avenir et l’absence de réformes. On va arrêter ça », prévient le ministre.
Le gouvernement Tsipras a prévenu qu’il ne veut pas de la prochaine tranche de 7 milliards d’euros, qui doit lui être versée avant la clôture du plan d’aide de la « troïka » (FMI, Commission et banque centrale européennes). Interrogé sur comment l’Etat grec fera pour payer ses prochaines échéances, M. Varoufakis ne répond pas directement, mais indique vouloir « discuter avec nos partenaires pour être sûr que quand on empruntera de nouveau, ce sera dans le cadre d’un plan durable ».
« Il est possible de mettre en place en quelques mois » ce plan, avance-t-il. « Tout ce que nous demandons c’est un espace budgétaire dans les prochaines semaines pour proposer nos réformes, en discuter avec nos partenaires, apprendre de leurs conseils et trouver ensemble les moyens de finir cette crise sans fin. »
« Vendre les bijoux de famille »
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LA « UNE » DE « THE ECONOMIST » |
Prenant l’exemple du port du Pirée, dont une partie a été vendue au groupe chinois Cosco, M. Varoufakis déclare que « les investissements » de ce dernier «sont très positifs pour la Grèce »
De façon plus générale, le ministre grec des finances dit considérer « les investissements étrangers, et notamment chinois » comme « une grande source d’espoir pour améliorer nos structures et renforcer notre compétitivité. » « Ce gouvernement peut assurer aux investisseurs étrangers qu’ils trouveront face à eux des esprits ouverts », lance-t-il.