L'objet du délit? Le fils aîné de la présidente, Sebastian Davalos, 36 ans, est accusé par l'opposition chilienne de «trafic d'influence» pour avoir participé à une réunion de son épouse avec un haut fonctionnaire de la Banque du Chili en 2013 afin d'obtenir un prêt d'environ 10 millions de dollars pendant la campagne électorale. La société dans laquelle travaille l'épouse de Sebastian Davalos, la «nuera», avait notamment acquis des terrains dans le centre du pays, destinés par la suite à la construction de logements. Le crédit accordé, qui avait été auparavant refusé par trois banques, a permis de financer l'achat de terrains dans la localité de Machali, au sud de Santiago.
Leur revente aurait, selon l'opposition, rapporté quelque quatre millions de dollars (3,5 millions d'euros) à la société immobilière.
Démission
Sebastian Davalos a dû démissionner de son poste, non rémunéré, de directeur socioculturel de la présidence, chargé notamment de plusieurs associations, un rôle réservé traditionnellement à la Première dame. Le fils de la présidente a «humblement demandé pardon pour ce triste épisode», niant toutefois catégoriquement avoir commis «tout acte illicite ou criminel».
L'affaire met dans l'embarras la présidente socialiste, à quelques jours du premier anniversaire de son investiture. Elle s'est notamment engagé à lutter contre les inégalités durant la campagne électorale. Michelle Bachelet a affirmé ce lundi que «ce gouvernement n'a pas juste un discours sur l'égalité, mais il travaille pour assurer l'égalité».